A la une de la presse, ce mardi 5 mai, la tournée européenne de Benyamin Nétanyahou, un entretien avec Edward Snowden, cinq ans après ses révélations sur la surveillance de la NSA. La tentation de l’exil de la jeunesse tunisienne. Et la mésaventure d’un agent du FBI en goguette.
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A la une de la presse, ce matin, la tournée européenne du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.
Après Angela Merkel, hier, Benyamin Nétanyahou rencontre aujourd’hui Emmanuel Macron, avant un rendez-vous, demain, avec Theresa May. But affiché de cette tournée: discuter « des moyens de bloquer les aspirations nucléaires et l'expansion iranienne au Moyen-Orien t», d’après The Jerusalem Post, qui rapporte que la chancelière allemande s’est dite d’accord pour limiter les ambitions de l’Iran dans la région, notamment en Syrie, mais pas d’accord, en revanche, pour dénoncer l’accord sur le nucléaire iranien, que les Européens continuent de défendre, malgré la décision du président américain de le déchirer.
Le journal Haaretz présente Benyamin Nétanyahou comme «le lobbyiste en chef de Donald Trump». Le quotidien israélien assure que si le Premier ministre israélien rencontre «les principaux dirigeants européens pour évoquer l’accord sur le nucléaire iranien», «ce qui lui importe, en réalité, c’est l’opinion de Donald Trump». «Non, prévient le journal, le programme de Netanyahou n’est pas d’assister au coup d'envoi de la «Saison croisée» France-Israël», ni même de convaincre les dirigeants européens d’abandonner l’accord sur le nucléaire iranien - qu’ils n’ont pas les moyens de défendre, mais de continuer à avoir l’oreille et l’assentiment de Donald Trump, comme en témoigne sa rencontre, hier à Berlin, avec l’ambassadeur américain Richard Grenell» - un fidèle de Trump qui a créé la polémique en Allemagne pour avoir déclaré qu’il voulait «renforcer le pouvoir des conservateurs en Europe» - une déclaration perçue comme un appel en faveur de l’extrême-droite.
A la une également ce matin, l’interview accordée au Guardian par le lanceur d’alerte américain Edward Snowden. Cinq ans après ses révélations sur l'ampleur des programmes d'écoute et de surveillance de la NSA, les services de renseignement américains, Snowden est devenu l’un des fugitifs les plus célèbres au monde, toujours exilé en Russie. Il dit toutefois «ne rien regretter», et évoque même le moment où il s’est décidé à parler comme «un instant effrayant mais libérateur». A propos des systèmes de protection des données personnelles mis en place depuis ses révélations par les géants d’Internet, Snowden déclare que les gens sont «toujours impuissants», mais que maintenant, «ils savent». «Il reste encore beaucoup à faire, conclut-il. Les gouvernements et les entreprises sont dans ce jeux depuis longtemps, mais les citoyens, eux, ne font que commencer».
Il est encore beaucoup question, ce matin, du naufrage, ce week-end, en Méditerranée, d’un bateau transportant des clandestins, tunisiens pour la plupart. Alors que le bilan s’est alourdi à au moins 60 morts, ce drame fait la une de La Presse, qui estime que «l’impératif (est) de déterminer les responsabilités et de sévir», notamment contre les passeurs. Le quotidien tunisien évoque aussi un phénomène de «désamour» entre la Tunisie et sa jeunesse. « Il est indéniable que les politiques engagées depuis la révolution portent une grande responsabilité dans la situation actuelle, écrit le journal. Elles ont été velléitaires et faiblardes à chaque fois qu’il s’est agi d’impliquer la jeunesse dans la construction du pays et de son destin nouveau», regrette La Presse, en fustigeant «une culture du mépris et de l’impunité qu’on n’arrive pas à déraciner».
Cette «culture» aurait poussé près de 3000 chômeurs tunisiens à prendre la route de l’Europe depuis le début de l’année, d’après Libération, qui a choisi pour sa une une photo de Kerkennah. Une île qui se trouve à une vingtaine de kilomètres au large de Sfax, et qui est la principale plate-forme tunisienne de départs vers l’île italienne de Lampedu sa - un chemin qu’empruntera peut-être un jour Wael, 27 ans, qui habite à Metlaoui, une ville minière près de la frontière algérienne et dont le témoignage fait la une de Libé: «moi aussi, un jour, je partirai».
Il était sans-papiers en France depuis 2013. Mohamed Ayman Latrous, lui aussi originaire de Tunisie, va finalement être régularisé. Le Monde a rapporté hier l’histoire de ce jeune Tunisien qui avait sauvé la vie de deux enfants en 2015, et qui était malgré tout menacé d’expulsion. Son affaire a provoqué beaucoup d’émotion, après la régularisation de Mamadou Gassama, certains dénonçant une injustice à l’égard d’Ayman Latrous. Cette émotion à retardement a finalement joué en sa faveur. Tout est donc bien qui finit bien, pour lui.
Et tout est bien qui finit bien aussi pour cet habitant du Colorado, aux Etats-Unis – enfin, en quelque sorte - qui s’est fait tirer dessus par un agent du FBI en goguette dans une discothèque. Cet homme s’est vu offrir, en compensation, un accès gratuit à vie au bar de cette même boîte de nuit. The New York Post raconte que l 'agent du FBI en question, s'était lancé dans une chorégraphie énergique sur la piste de danse, et avait effectué un saut périlleux arrière, qui lui avait fait perdre son arme. Il avait alors tenté de le récupérer, mais avait malencontreusement actionné la gâchette et blessé à la jambe un client de l'établissement. C’est ce client qui va désormais pourvoir oublier sa mésaventure au bar jusqu’à la fin de ses jours. Espérons pour lui qu’il ne s’agisse pas d’un cadeau empoisonné…
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