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Le bras droit de Kim Jong-un à New York pour discuter du sommet avec Donald Trump

Le général nord-coréen Kim Yong-chol a entamé mercredi à New York une série d'entretiens avec le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo afin de préparer le sommet historique entre Donald Trump et le dirigeant nord-coréen.

Il est le plus haut responsable nord-coréen à fouler le sol des États-Unis depuis 18 ans. L e bras droit de Kim Jong-un, le général Kim Yong-chol, a retrouvé mercredi 30 mai à New York le secrétaire d’État américain Mike Pompeo, lors d'une visite visant à remettre sur les rails le sommet historique entre le dirigeant nord-coréen et le président Donald Trump.

Le département d'État américain a diffusé des photos des deux hommes à la tête des négociateurs des deux pays ennemis, en train d'admirer Manhattan à travers la baie vitrée d'un appartement au 39e étage d'une tour près du siège des Nations unies, puis de trinquer autour d'une table.

Good working dinner with Kim Yong Chol in New York tonight. Steak, corn, and cheese on the menu. pic.twitter.com/1pu4K3oym7

  Secretary Pompeo (@SecPompeo) 31 mai 2018

"Bon dîner de travail avec Kim Yong-chol à New York ce soir. Steak, maïs et fromage au menu", a tweeté Mike Pompeo, qui était accompagné d'Andrew Kim, chef de la section Corée à la CIA.

Mike Pompeo et le général controversé, ancien chef espion décrit comme un faucon du régime, doivent se retrouver jeudi 31 mai pour de nouveaux entretiens. Le secrétaire d'État tiendra ensuite une conférence de presse.

Un "sommet probable"

L'objectif de leurs discussions est de déterminer si les deux pays ennemis sont en mesure de fixer un ordre du jour partagé pour le sommet du 12 juin à Singapour, et donc d'en accélérer les préparatifs, une semaine après la lettre de Donald Trump à Kim Jong-un dans laquelle il annulait leur tête-à-tête inédit en critiquant "l'hostilité" de la Corée du Nord.

À ce revirement a succédé un tout aussi spectaculaire regain d'optimisme, à tel point que la Maison Blanche affirme désormais s'attendre à ce que le sommet ait lieu comme initialement prévu.

Pour cela, "il faut que la dénucléarisation" de la Corée du Nord "soit sur la table et au cœur de la rencontre", a toutefois prévenu la porte-parole de la présidence américaine Sarah Sanders. "Et le président doit avoir le sentiment qu'on fait des progrès sur ce front".

Dans deux tweets évoquant la rencontre de mercredi, le département d'État et sa porte-parole Heather Nauert ont évoqué un "sommet probable". Mike Pompeo et Kim Yong-chol vont donc devoir tenter de concilier des attentes a priori inconciliables.

Washington réclame une "dénucléarisation complète, vérifiable et irréversible", et n'entend lâcher du lest sur les sanctions internationales qu'une fois que le processus, par nature complexe et long, sera achevé ou au moins très avancé.

Pyongyang a de son côté accepté de parler d'une dénucléarisation mais refuse qu'elle soit unilatérale, et sa définition risque d'être éloignée de celle des Américains tant les Nord-Coréens ont jusqu'ici présenté leur arsenal atomique comme une garantie pour la survie du régime.

Ballet diplomatique

Outre les discussions à très haut niveau de New York, des délégations des deux pays se rencontrent à Panmunjom, dans la zone démilitarisée qui sépare les deux Corées, et aussi à Singapour pour coordonner la logistique du sommet dans la cité-État asiatique. Ces autres discussions, qui se sont poursuivies mercredi, ont été "positives", a assuré Sarah Sanders, "et on va continuer à aller de l'avant avec eux".

Parallèlement, les échanges entre les gouvernements américain, sud-coréen et japonais se sont encore intensifiés ces derniers jours. Le Premier ministre japonais Shinzo Abe rencontrera Mike Pompeo à Washington le 6 juin avant d'être reçu par Donald Trump à la Maison Blanche le lendemain.

Le Japon, jusqu'ici très suspicieux face aux ouvertures de Pyongyang, envisage d'ouvrir ses propres discussions directes avec la Corée du Nord, peut-être en août au niveau des Affaires étrangères, selon des médias japonais.

Avec AFP