Les restes d'une victime de l'éruption du Vésuve, qui ravagea la ville de Pompéi en 79 après Jésus Christ, viennent d'être mis au jour par une équipe d'archéologues. Ils sont ceux d'un homme mort écrasé par une pierre alors qu'il était parvenu à fuir.
Il a bien failli se tirer vivant de l’enfer bouillonnant qu’est devenu, un triste jour de 79 après Jésus Christ, la ville de Pompéi. Pourtant, la mort était décidée à ne pas le laisser filer ce jour-là. Une équipe d’archéologues vient de dévoiler son incroyable trouvaille, faite à proximité du célèbre site romain ravagé par l'éruption du Vésuve il y a plus de deux millénaires : les restes d’un homme tué par un gros bloc de pierre alors qu’il était parvenu à fuir le brasier.
Âgé d’environ 35 ans et handicapé par un problème d’infection osseuse à une jambe, ce pauvre monsieur, rattrapé par la fatalité dans sa course, le long d’une allée, aurait été écrasé et décapité par ce caillou de 300 kilos, qui servait probablement de linteau à une porte d’habitation. Le bloc massif aurait sans doute été projeté par les nuées ardentes du Vésuve, sorte d’aérosol impitoyable porté à haute température et composé de gaz, de cendres et de pierres de taille variable.
Les archéologues ont ainsi trouvé l’homme sur le dos, la partie supérieure de son corps gisant encore sous la pierre. Pour l’instant, son crâne vient malheureusement toujours à manquer, celui-ci ayant sûrement été projeté plus loin dans le drame.
Horrific details of a victim of the AD 79 eruption in #Pompeii emerge in Region V excavations. A 35 yr old trying to escape but probably hampered by a diseased leg then gets struck by falling masonry that decapitates them.
Images & info: https://t.co/y29qtin4hN via @pompeii_sites pic.twitter.com/nXsgDD3F80
— Dr Sophie Hay (@pompei79) 29 mai 2018
Cette découverte prouve à quel point les techniques de fouilles archéologiques ont progressé ces dernières années. Grâce à l’imagerie 3D, aux drones, aux scanners, "nous avons maintenant la possibilité de reconstruire l'espace tel qu’il l’était à l’époque", a déclaré Massimo Osanna, directeur général du parc archéologique de Pompéi. "C'est la première fois qu'une fouille s’opère à l’aide de tous ces outils : dans les années 1800 et 1900, [les archéologues] avaient creusé dans cette zone, mais pas suffisamment profondément."
Et comme si le sort ne s’était pas suffisamment acharné sur lui il y a 2000 ans, notre homme – ou plutôt ce qu’il en reste – fait aujourd’hui rire Internet. Comme je le dis souvent : "Les gars, ça se fait pas."
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