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"From Russia with luck"

À la une de la presse ce jeudi 24 mai : la désignation de Giuseppe Conte pour diriger le nouveau gouvernement italien, la visite d’Emmanuel Macron en Russie, la première interview de Yulia Skripal, le "niet" d’Adrien Rabiot à Didier Deschamps, et le débat sur la "chocolatine" et le "pain au chocolat".

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À la une de la presse ce matin, la désignation de Giuseppe Conte pour diriger le gouvernement italien.

Le choix de ce juriste par la Ligue et le Mouvement 5 étoiles a finalement été approuvé, hier, par le président de la République. Giuseppe Conte, désigné à la fois par l’extrême-gauche et l’extrême droite, est présenté comme un «équilibriste» par Il Fatto Quotidiano, qui cite cette promesse du nouveau président du Conseil : «Je serai l’avocat de tous les Italiens». Le quotidien lui accorde le bénéfice du doute : «Peut-être que Giuseppe Conte sera un mauvais Premier ministre, peut-être sera-t-il un bon Premier ministre – il sera de toutes façons jugé sur ses actes. Tout ce que l’on peut dire pour le moment, c’est que rien de ce qui a été écrit sur lui, ou contre lui, comme le fait qu’il pourrait avoir enjolivé son CV – rien de tout cela n’a été un frein ou un obstacle à sa désignation».

C’est aussi en «équilibriste» qu’Emmanuel Macron rencontre aujourd’hui Vladimir Poutine. Le dessinateur Sergueï pour Le Monde montre le président français avançant délicatement sur les fils tissés par l’araignée Poutine, à l’affût du moindre faux-pas. Les dossiers qu’ils vont aborder ensemble sont délicats, puisque les deux présidents vont parler, notamment, de la Syrie et de l’Iran, d’après Le Figaro. Objectif affiché : parvenir à trouver des «points d’accord», «tout en gardant les yeux ouverts». «Une fois n’est pas coutume», la France et la Russie ont de «très bonnes raisons de faire un pas vers l’autre», dixit le Huffington Post. D’après le site, Emmanuel Macron serait dans l’obligation de «jouer la carte de l’apaisement» avec Moscou, à cause de la décision unilatérale de Donald Trump de déchirer l’accord sur le nucléaire iranien, et chercherait aussi à sortir Paris de «la logique de guerre froide» entre Washington et Moscou. Une situation qui expliquerait le refus de la France de se joindre au boycott britannique de la Coupe du monde de foot en Russie.

Moscou est accusé par Londres d’avoir cherché à empoisonner l’ex-espion Sergueï Skripal et sa fille, Yulia, qui parle pour la première fois depuis sa sortie de l’hôpital. Cinq semaines après la tentative d’empoisonnement dont elle et son père ont été victimes, la jeune femme de 33 ans, désormais sous la protection de l’État britannique, a répondu aux questions des journalistes depuis un endroit secret. Une interview à la une de quasiment toute la presse outre-Manche, notamment du Sun, qui détourne le titre du film «From Russia with love» : «From Russia with luck». La jeune femme russe dit avoir eu de la «chance» et se sentir «reconnaissante d’être en vie». Des propos qu’elle répète à la une du gratuit Metro, où elle ajoute vivre «au jour le jour», et vouloir «aider (son) père», qui est également sorti de l’hôpital, «jusqu'à sa totale guérison ». Yulia Skripal à la une, également, du journal The I. «J'espère rentrer à la maison en Russie», assure la jeune femme, qui «remercie l'ambassade de (son) pays, la Russie, pour son assistance», tout en disant ne pas vouloir «faire appel à ses services pour l’instant».

Son visage fait lui aussi la une d’une bonne partie de la presse. L’écrivain américain Philip Roth est mort mardi à New York à 85 ans. On a retenu pour vous la une de Libération, pour la magnifique photo signé Ethan Hill et pour la malice du jeu de mots : «American Eros», ou l’hommage de Libé à un héros de la littérature qui a su si bien parler, ou plutôt écrire, sur le désir.

Il ne désire pas être un simple suppléant de l’équipe de France de football : c’est ce qu’a écrit Adrien Rabiot à Didier Deschamps. Dans un mail envoyé lundi au sélectionneur des Bleus, le joueur a exprimé un refus «inédit dans l’histoire de l’équipe de France de football», d’après Le Parisien, qui revient sur le «parcours bâti sur des ruptures» de l’actuel milieu de terrain du PSG. «Acte manqué? Erreur de jeunesse ou décision prise en pleine conscience?», s’interroge le journal. Didier Deschamps, lui, a tranché : «L’équipe de France ne se refuse pas. A u très haut niveau, il n’y a pas de place pour les états d’âme. Je sais que je ne peux pas compter sur lui. Il refuse le fait d’être réserviste, c’est sa décision : il assume», cite L’Equipe.

On ne se quitte pas là-dessus. Terminons par ce débat, enfin abordé à l’Assemblée nationale : d oit-on dire pain au chocolat ou chocolatine ? D’après 20 minutes, d ix députés du parti Les Républicains ont déposé un amendement dans le projet de loi Agriculture et alimentation, pour promouvoir le mot «chocolatine». Une dénomination privilégiée par les habitants du Sud-Ouest pour désigner la viennoiserie au chocolat – on n’ose pas dire «pain au chocolat». Les députés aborderont peut-être aussi prochainement l’infernal débat du «Perrier tranche» contre le «Perrier rondelle»…

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