![Royaume-Uni : Boris Johnson piégé par un canular téléphonique Royaume-Uni : Boris Johnson piégé par un canular téléphonique](/data/posts/2022/07/23/1658572139_Royaume-Uni-Boris-Johnson-piege-par-un-canular-telephonique.jpg)
Le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson s'est entretenu au téléphone avec un imposteur russe se faisant passer pour le Premier ministre arménien, discutant notamment de la relation entre Londres et Moscou.
Boris Johnson aurait mieux fait de ne pas décrocher son téléphone. Le ministre britannique des Affaires étrangères a été victime d’un canular, en prlant avec un homme qui s’est fait passer pour le Premier ministre arménien.
"Le ministre des Affaires étrangères s'est rendu compte qu'il s'agissait d'un canular et a mis fin à l'appel", a reconnu jeudi 24 mai son ministère : "Nous avons vérifié et su immédiatement que c'était un canular téléphonique".
La conversation avec l'imposteur, qui est soupçonné d'être lié aux services de sécurité russes, a duré 18 minutes et se serait déroulée la semaine dernière, a précisé le quotidien britannique The Guardian. Un autre Russe a participé au montage de ce canular.
Identifiés comme étant Alexeï "Lexus" Stoliarov et Vladimir "Vovan" Kouznetsov, ils ont publié l'enregistrement de l'échange, dans lequel Boris Johnson assure celui qu'il pense être le nouveau Premier ministre arménien Nikol Pachinian du soutien du Royaume-Uni.
La conversation enregistrée (en anglais)
"Nous voulons voir des améliorations dans le comportement de la Russie"
Le chef de la diplomatie aborde aussi les relations difficiles entre son pays et la Russie. "Je crains que la Russie semble être incapable de résister à agir de manière néfaste, d'une façon ou d'une autre", dit-il. "Nous ne voulons pas de Guerre froide mais nous voulons voir des améliorations dans le comportement de la Russie", ajoute-t-il.
Cette conversation intervient quelques mois après l’affaire Skripal, du nom de l'ancien agent double russe Sergueï Skripal empoisonné alors qu’il se trouvait en Angleterre. Boris Johnson rit quand son interlocuteur, qui s'exprime en anglais avec un accent russe, dit espérer que le président russe Vladimir Poutine ne l'empoisonnera pas avec du Novitchock, l'agent innervant utilisé contre Sergueï Skripal et sa fille en mars.
Boris Johnson n'est pas la première personnalité à être victime des canulars de "Lexus" et "Vovan". Il y a eu avant lui, ces dernières années, le président du Bélarus Alexandre Loukachenko, le président turc Recep Tayyip Erdogan et même la star britannique de la chanson Elton John.
Avec AFP