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La France a gelé vendredi les avoirs de trois personnes et neuf entreprises pour leur implication présumée dans le programme d'armes chimiques syrien, ont annoncé le ministre des Affaires étrangères et celui de l'Économie et des Finances.
Paris a annoncé vendredi le gel des avoirs de trois personnes et neuf entreprises pour leur implication présumée dans le développement des capacités militaires chimiques et balistiques syriennes.
Ces mesures prises par un arrêté du ministère de l'Économie et des Finances visent "trois réseaux d’acquisition œuvrant au bénéfice du Centre d’études et de recherches syrien (CERS)", précisent Jean-Yves Le Drian (Affaires étrangères) et Bruno Le Maire (Économie) dans un communiqué.
Ces entités, domiciliées pour la plupart en Syrie et au Liban, travaillent "au bénéfice" du Centre d'Etudes et de Recherches syrien (CERS), "principal laboratoire syrien en charge du développement et de la production non conventionnelle d'armes chimiques et de vecteurs balistiques", ont indiqué les deux ministres dans un communiqué commun.
Sanctions appliquées pour une durée de six mois
Selon les arrêtés du ministère, publiés au Journal officiel, ces sanctions seront appliquées pour une durée de six mois.
Elles concernent des entreprises basées à Damas, à Dubaï, à Alexandrie, à Guangzhou en Chine, et au Liban.
Cette décision intervient alors que la France accueille une réunion ministérielle du "Partenariat international contre l'impunité de l'utilisation d'armes chimiques".
Lors de son lancement le 23 janvier 2018, la France avait déjà annoncé une série de sanctions – des gels d'avoirs – contre 25 entités et responsables d'entreprises syriens, français, libanais, chinois, emiratis soupçonnés d'alimenter le programme syrien d'armes chimiques
Avec AFP et Reuters