Dans la presse ce mardi 8 mai : les élections législatives de mardi en Malaisie, la répression du mouvement social au Nicaragua, des propositions pour sortir de l’impasse politique en Italie et une nouvelle "victime" collatérale du mouvement "#Metoo".
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Dans la presse, ce matin, les législatives de demain en Malaisie. Le scrutin s’annonce difficile pour le Premier ministre sortant, Najib Razak.
Les derniers préparatifs avant le vote font la une du journal malaisien The Star, qui montre les membres de la Commission électorale en train d’envoyer les bulletins de vote aux bureaux où les Malaisiens se rendront demain. Le scrutin va opposer l’actuel Premier ministre, Najib Razak, à son ancien mentor, l'ex-Premier ministre Mahatir Mohamad, 92 ans, représentant de la coalition de l’opposition. «Le combat», titre le journal malaisien en mandarin China Press. Un scrutin «biaisé», dont les dés sont «pipés», selon The Financial Times, inquiet du «retrait démocratique» dans la région, où la liberté politique et la liberté de la presse sont prises pour cible, de Hong Kong à Phnom Penh en passant par la Malaisie. La croissance économique ne parvient pas à masquer « les tendances autocratiques » de Kuala Lumpur, d’après le journal, qui en veut pour preuve les nombreuses arrestations d’opposants et l’influence du gouvernement, à la fois sur la commission électorale et la justice. Cette influence lui a permis de se tirer d’une succession de scandales s'étant produits sous le mandat de Najib, le plus considérabl e d’entre eux étant les détournements massifs du fonds souverain malaisien que ce dernier avait créé à son arrivée au pouvoir, en 2009, pour moderniser le pays.
Au Nicaragua, le président Daniel Ortega poursuit la répression du mouvement social lancé le 19 avril dernier. Le journal français Libération cite le Centre nicaraguayen des droits de l’Homme, qui parle d’au moins 45 personnes tuées depuis cette date, dont 4 mineurs et 24 étudiants, d’au moins 400 personnes blessées et plusieurs autres portées disparues. D’après Libé, la révolte a commencé lorsqu’un immense incendie a dévasté en quelques jours près de 5 000 hectares de l’une des principales forêts tropicales d’Amérique centrale, dans le sud du pays. Des étudiants de Managua, la capitale, ont alors commencé à manifester contre les négligences du gouvernement. Un mécontentement nourri à son tour par l’annonce, quelques jours plus tard, d’une réforme de la sécurité sociale et des retraites. Ce mouvement spontané s’est ensuite étendu à la plupart des universités et dans le pays, sans baisser d’intensité malgré le retrait de cette réforme. Selon le journal, «la corruption, l’omniprésence du couple présidentiel et son autoritarisme croissant, et les détériorations des conditions de vie», auraient fini par «excéder» les habitants du Nicaragua. Le président Daniel Ortega, qui accomplit son quatrième mandat, a été réélu en 2016 avec sa femme, qui occupe la vice-présidence.
En Italie, le président Sergio Mattarella demande la mise en place d'un «gouvernement neutre», pour en finir avec l'impasse politique créée par les législatives de mars. Le président italien, qui n’a toutefois pas le pouvoir d’imposer son idée, souhaite par ailleurs l’organisation de nouvelles élections en décembre prochain, d’après le Corriere della Sera , qui rapporte que Sergio Mattarella s’est vu opposer une fin de recevoir par la Ligue et le Mouvement 5 étoiles. L es deux partis populistes ont assez de sièges pour empêcher un gouvernement d’obtenir la confiance du Parlement et demandent, eux, des élections dès le mois de juillet. L’idée d’un gouvernement dominé par «personne» laisse aussi assez dubitatif Il Fatto Quotidiano , qui note que seul le Parti démocrate, arrivé en troisième position aux élections de mars dernier, serait susceptible de soutenir un tel exécutif.
Un mot, pour terminer, de la démission, hier, du procureur de New York, après la publication de témoignages d’anciennes compagnes l’accusant de violences. Icône démocrate, il est connu pour son combat judiciaire contre les décisions Donald Trump en matière d’environnement, mais aussi pour son implication dans le mouvement #Metoo et ses poursuites contre la compagnie d’Harvey Weinstein, le producteur de cinéma accusé d’agressions sexuelles. Eric Scheidermann serait-il un nouveau Dr. Jekyll et Mister Hyde? C’est ce que soutiennent deux de ces femmes, deux militantes féministes, qui ont assuré au New Yorker avoir été étranglées et frappée de manière répétée par lui, au point de devoir suivre un traitement médical. Pour le moment, aucune plainte n’a été déposée contre celui qui avait salué la récente remise du prix Pulitzer au New Yorker et au New York Times , pours leurs révélations sur l’affaire Weinstein en ces termes : « Des femmes et des hommes courageux sont sortis du silence à propos du harcèlement sexuel qu’ils avaient subi de la part d’hommes puissants. Sans ces femmes, nous ne connaîtrions pas l’examen de conscience national aujourd’hui en cours ».
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