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La dirigeante d'une ONG et son mari retrouvés morts à Grozny

Kidnappés lundi, la responsable de l'ONG "Sauvons la génération" et son mari ont été retrouvés morts à Grozny. Cette affaire intervient moins d'un mois après l'assassinat de la militante Natalia Estemirova, qui travaillait pour une autre ONG.

AFP - La dirigeante d'une ONG de défense des droits de l'homme, Zarema Sadoulaeva, et son mari, enlevés lundi à Grozny, ont été retrouvés morts dans la capitale tchétchène mardi, moins d'un mois après un assassinat similaire, a annoncé à l'AFP un membre d'une autre ONG.

"Ce matin, dans le canton de Tchernoretchié à Grozny, ont été découverts les corps de Zarema Sadoulaeva et son mari. Ils ont été kidnappés hier à 14H00 (10H00 GMT) dans leur bureau", a déclaré ce membre de l'ONG Mémorial, Alexandre Tcherkassov.

Zarema Sadoulaeva dirigeait l'ONG russe "Sauvons la génération".

Leur disparition avait été signalée lundi soir par M. Tcherkassov et un autre responsable d'ONG. Mme Sadoulaeva avait été enlevée dans son bureau à la mi-journée et l'on était depuis sans nouvelles d'elle, selon eux.

La découverte des corps a été confirmée par lea autorités locales, a rapporté l'agence Interfax.

"On a trouvé les défenseurs des droits de l'homme dans le coffre de leur voiture près d'un centre de remise en forme dans le village de Tchernoretchié avec des blessures par balles", a déclaré un représentant du ministère tchétchène de l'Intérieur, cité par l'agence.

L'ONG "Sauvons la génération" se consacre notamment à aider les jeunes vivant en Tchétchénie à s'insérer dans la société pour éviter qu'ils ne se tournent vers des groupes armés dans cette république en proie à une rébellion.

Cette affaire intervient moins d'un mois après l'enlèvement et l'assassinat de la militante des droits de l'Homme Natalia Estemirova, 50 ans, qui travaillait pour Mémorial. Cette dernière avait été enlevée, également à Grozny, le 15 juillet et retrouvée tuée par balle quelques heures plus tard en Ingouchie voisine. Un responsable de Mémorial, Oleg Orlov, a accusé le président tchétchène, Ramzan Kadyrov, d'être derrière cet assassinat.