Dans la presse, ce mercredi 25 avril, les tensions entre l’opposition et le président à Madagascar, le placement en garde à vue de l’homme d’affaires Vincent Bolloré. La réaction de Téhéran aux déclarations franco-américaines sur l’accord sur le nucléaire iranien. Et la main de Melania Trump.
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Dans la presse, ce matin, le bras de fer entre l’opposition et le chef de l’Etat à Madagascar - des tensions qui ont donné lieu à une grande manifestation, interdite par le gouvernement, dont la répression a fait 6 morts, d’après Jeune Afrique.
Toujours selon le magazine, les funérailles, aujourd’hui, des six victimes, «vont être l’occasion de nouveaux rassemblements dans la capitale et constituer un véritable test quant à la survie politique du président» Rajaonarimampianina, qui a reçu le soutien de l’armée mais qui doit faire face aux attaques simultanée de ses prédécesseurs Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina – dont le rassemblement sur de nombreux points, notamment leur opposition aux nouvelles lois électorales défendues par l’actuel chef de l’Etat, ne présagerait «rien de bon» pour lui, d’après Jeune Afrique. Les anciens et les nouveaux dirigeants, que La Gazette de la Grande Ile renvoie dos à dos, en expliquant que «eux qui sont à la tête de l’Etat se targuent d’avoir la légalité, mais n’agissent jamais pour l’intérêt général», et que « eux qui se targuent d’avoir la légitimité se basent sur le nombre de gens qu’ils arrivent à drainer dans la rue mais n’agissent également que pour leur propre intérêt, avoir le pouvoir».
Le site Actuana exprime son inquiétude. «Ce qui se passe est grave. Un mot déplacé, des propos provocants, et adieu (le) statut quo fragile qui volera en éclat en moins de temps qu’il ne faut pour le dire». Plus optimiste, Midi Madagasikara estime que «la crise est loin d’être résolue, mais (que) la situation commence à se décanter».
Un mot, également, du placement en garde à vue, en France, de l’homme d’affaires Vincent Bolloré, dans le cadre d’une enquête sur les conditions d’octroi de concessions portuaires en Guinée et au Togo en 2010. Le patron du groupe qui porte son nom est soupçonné d’avoir entretenu des liaisons dangereuses entre sa filiale de communication Havas et des dirigeants africains, notamment Faure Gnassingbé, le président du Togo et Alpha Condé, le président de la République de Guinée. «Le milliardaire breton, symbole de la Françafrique, est-il coupable de corruption?», s’interroge L’Humanité, qui juge que «la question, si elle n’a pas de réponse dans l’immédiat a le mérite de mettre en lumière un système huilé de collusion et d’«amitiés» dans les milieux économiques et politiques entre les deux continents». «Vincent Bolloré et l’Afrique, une chasse bien gardée», titre le journal.
«Vincent Bolloré finira-t-il par se noyer dans les eaux des ports de Conakry ou de Lomé, dont il est le concessionnaire?», demande L’Observateur Paalga. Le quotidien burkinabé affirme que «ce n’est pas demain que l’on verra la tête du célèbre Breton trôner sur le tableau de chasse de la justice française», mais dit voir «l’étau judiciaire se resserrer davantage autour de lui». Vincent Bolloré et son groupe se sont toujours défendus de toute corruption. Le président Alpha Condé, lui, avait déjà répondu à ces accusations en 2016 dans Le Monde: «Bolloré remplissait toutes les conditions d’appels d’offres. C’est un ami, je privilégie les amis. Et alors?».
En Iran, la réaction aux déclarations de Donald Trump et Emmanuel Macron sur l’accord sur le nucléaire iranien ne s’est pas faite attendre.Les deux dirigeants laissent planer la possibilité d’une révision de cet accord, maisn c’est une hypothèse totalement rejetée par la République islamique, comme en témoigne The Iran Daily, avec le président Hassan Rohani, et cette déclaration: «les conséquences seront sévères» si les Etats-Unis décident d’abandonner le traité sur le nucléaire».
«Quitter l’accord sur le nucléaire n’est pas une option», titre The Tehran Times - cette fois l’avertissement émane directement du secrétaire général du Conseil suprême de la sécurité nationale, l’homme-clé de la sécurité iranienne, l’amiral Shamkhani.
On ne se quitte pas là-dessus. Le président français n’est pas le seul à être observé à la loupe, la presse américaine scrutant aussi les moindres faits et gestes de l’épouse du président des Etats-Unis, Melania Trump, dont Quartz a remarqué la répulsion manifeste à tenir la main de son mari – une habitude, chez la First Lady, déjà surprise à plusieurs reprises, dans le passé, à écarter les doigts les doigts présidentiels des siens. Un journaliste du site américain, exprime toute sa sollicitude: «Quand je la vois serrer les lèvres et presque déglutir quand le président glisse sa main dans la sienne pour la tenir, je ressens un peu de ce qu’elle doit ressentir, pas la rage ou les émotions compliquées liées au fait d’être mariée à quelqu’un comme Trump, juste le dégoût de devoir tenir la main à un autre adulte. Je déteste ça, et Melania a l’air de détester ça aussi». Donald Trump a eu plus de chance avec Emmanuel Macron.
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