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Les ministres des Affaires étrangères du G7 sont à Toronto pour préparer le sommet des sept pays les plus industrialisés en juin. L’occasion de sonder les États-Unis sur l'Iran et la Corée du Nord, et d'afficher leur cohésion face à la Russie.

Les ministres des Affaires étrangères du G7 se sont réunis dimanche 22 avril à Toronto, au Canada, pour confirmer leur front uni face à la Russie, mais aussi afficher leur fermeté avant des négociations historiques avec la Corée du Nord, sans avoir surmonté leurs divisions sur l'Iran à l'approche d'une décision cruciale des États-Unis.

Avant le sommet des sept pays les plus industrialisés (États-Unis, France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Japon et Canada) les 8 et 9 juin au Québec, cette rencontre de deux jours sera suivie lundi 23 et mardi 24 avril d'une réunion des ministres de l'Intérieur et de la Sécurité toujours sur le même thème : "Construire un monde plus pacifique et plus sûr".

La confrontation des Occidentaux avec Moscou, qui atteint des niveaux inégalés depuis la fin de la Guerre froide, est notamment à l'ordre du jour d'une session de travail sur le "renforcement de la démocratie contre les ingérences étrangères", une allusion claire au rôle attribué à la Russie de Vladimir Poutine lors des élections aux États-Unis ou en Europe.

La Syrie au coeur des débats

Un peu plus d'une semaine après les frappes menées par Washington, Paris et Londres contre le régime syrien en réponse à une attaque chimique présumée près de Damas, la Syrie est aussi au coeur des débats avec toujours, en toile de fond, la relation avec les Russes.

Les Occidentaux tentent de conjuguer mises en garde contre le Kremlin pour son soutien à Bachar al-Assad et tentatives de relance d'un processus diplomatique après sept années de conflit, qui passent forcément par un dialogue avec Moscou. Mais la stratégie des Etats-Unis inquiète aussi leurs alliés, depuis que Donald Trump a annoncé son intention de retirer les troupes américaines dès que possible.

Deux autres grands dossiers diplomatiques font l'objet de discussions intenses.

"Dénucléarisation" de la Corée du Nord

D'abord la Corée du Nord, à l'approche d'un sommet historique, d'ici début juin en théorie, entre Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, censés parler après des mois d'escalade d'une "dénucléarisation" de la péninsule coréenne.

Les ministres devaient affirmer lundi, dans leur communiqué commun, leur intention de ne pas relâcher la pression et les sanctions internationales malgré les signaux positifs en provenance de Pyongyang, affichant toujours l'objectif final d'une "dénucléarisation complète, vérifiable et irréversible".

Durcir l'accord sur le programme nucléaire iranien

Ensuite l'Iran, alors que le président américain doit aussi décider, d'ici le 12 mai, s'il "déchire" ou pas l'accord de 2015 conclu par les grandes puissances avec Téhéran pour l'empêcher de se doter de la bombe atomique.

Donald Trump réclame, pour le préserver, que la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne, signataires européens de ce texte jugé historique à l'époque mais que le président américain considère laxiste, proposent des solutions pour le durcir.

Avec AFP