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L'Iran reprendra "vigoureusement" l'enrichissement d'uranium si Washington rompt l'accord sur le nucléaire iranien comme le président Donald Trump menace de le faire, a mis en garde samedi le ministre iranien des Affaires étrangères, Javad Zarif.

Téhéran ne compte pas plier face à Washington. L'Iran reprendra "vigoureusement" l'enrichissement d'uranium si Washington rompt l'accord sur le nucléaire iranien comme le président Donald Trump menace de le faire, a mis en garde samedi le ministre iranien des Affaires étrangères, Javad Zarif.

Celui-ci a déclaré à des journalistes à New York que l'Iran ne cherchait pas à se doter de la bombe nucléaire, mais que la réponse "probable" de Téhéran à un retrait américain serait une reprise de la production d'uranium enrichi, un élément clé dans la fabrication de l'arme atomique.

"L'Amérique n'aurait jamais dû craindre que l'Iran produise une bombe nucléaire, mais nous poursuivrons vigoureusement notre enrichissement d'uranium", a-t-il déclaré, "si le président Trump se retire officiellement de l'accord nucléaire".

Ultimatum le 12 mai

Donald Trump a posé la date du 12 mai comme ultimatum à ses alliés européens pour qu'ils s'entendent avec l'Iran afin de "remédier aux terribles lacunes" du texte de l'accord.

À cette date, s'ils n'ont pas trouvé le moyen de durcir l'accord signé en 2015 par les grandes puissances avec l'Iran pour l'empêcher de se doter de la bombe, le président américain, qui le juge trop laxiste, menace de rétablir les sanctions contre Téhéran et de se retirer du texte.

Donald Trump réclame davantage d'inspections et, surtout, la suppression des limitations dans le temps, imposées à Téhéran sur son activité nucléaire, censées expirer en 2025 et 2030.

Les commentaires du chef de la diplomatie iranienne marquent un nouvel épisode dans l'escalade de la rhétorique sur ce dossier, le président iranien Hassan Rohani ayant affirmé il y a deux semaines que les États-Unis allaient "regretter" un éventuel retrait de l'accord et que l'Iran réagirait "en une semaine", dans une telle situation.

Le sort de l'accord sur le nucléaire iranien sera l'un des points clé de la visite du président français Emmanuel Macron aux États-Unis à partir de lundi, suivie vendredi de la chancelière allemande Angela Merkel.

Avec AFP