Pour le deuxième samedi d’affilée, des dizaines de milliers de Hongrois ont défilé à Budapest afin de protester contre la mainmise du Premier ministre Viktor Orban sur le pouvoir.
Des dizaines de milliers de Hongrois ont défilé pour le deuxième samedi de suite à Budapest pour protester contre la mainmise du Premier ministre Viktor Orban sur le pouvoir.
Au moins 30 000 personnes, selon un décompte de l'AFP, ont défilé à travers la capitale pour rejoindre un meeting où les orateurs ont exigé des médias publics non partisans.
Le Premier ministre conservateur, au pouvoir depuis 2010, a décroché le 8 avril un troisième mandat consécutif, son parti Fidesz ayant remporté près de la moitié des suffrages, ce qui devrait lui assurer une majorité de deux tiers au Parlement.
Médias muselés
Le gouvernement de ce dirigeant de 54 ans est régulièrement accusé de museler les médias en soumettant le service public à un contrôle éditorial étroit et en favorisant l'achat de médias indépendants par des hommes d'affaires alliés du pouvoir.
Les observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont estimé dans un rapport que si les opérations de vote s'étaient déroulées dans des conditions satisfaisantes, la capacité des électeurs à voter en connaissance de cause avait en revanche été entravée par la "rhétorique xénophobe" ambiante et la "partialité des médias".
Le samedi précédent, environ 100 000 personnes avaient déjà défilé à Budapest.
Orban a apporté son soutien vendredi à la publication de "listes" recensant les "réseaux Soros" en Hongrie par un hebdomadaire progouvernemental. Y figuraient quelque 200 noms d'employés d'ONG, d'enseignants et de journalistes présentés comme affiliés au milliardaire George Soros, dont Viktor Orban a fait son bouc émissaire.
Il accuse le financier américain d'origine hongroise de 87 ans de vouloir favoriser une immigration de masse vers l'Europe.
Les organisateurs du rassemblement de samedi ont indiqué que la prochaine manifestation se tiendrait le 8 mai, devant le siège du parlement.
Avec AFP