
Le coureur belge Michael Goolaerts est décédé dimanche soir à l'hôpital de Lille, après avoir été secouru en urgence pour un arrêt cardiaque. Le jeune cycliste de 23 ans participait pour la première fois à la course Paris-Roubaix.
Le coureur Michael Goolaerts, qui participait à la course Paris-Roubaix, est décédé dimanche 8 avril dans la soirée à l'hôpital de Lille. Dans l'après-midi, le jeune Belge de 23 ans avait été retrouvé inanimé sur le deuxième des vingt-neuf secteurs pavés de la "reine des classiques", une centaine de kilomètres après le départ de Compiègne. Il avait alors été secouru en urgence pour un arrêt cardio-respiratoire et héliporté à Lille.
"C'est avec une tristesse inimaginable que nous devons communiquer le décès de notre coureur et ami Michael Goolaerts", a annoncé son équipe Vérandas Willems. "Il est mort dimanche soir à 22h40 à l'hôpital de Lille en présence des membres de sa famille et de ses proches, à qui nous pensons fort. Il est décédé d'un arrêt cardiaque. Toute assistance médicale était inutile", a ajouté le communiqué de Vérandas Willems en précisant qu'il n'y aurait "pas d'autre communication pour donner le temps à ses proches de faire face à cette perte terrible".
L'annonce de l'hospitalisation de Goolaerts a jeté une ombre sur la fête concluant traditionnellement Paris-Roubaix, malgré la brillante victoire de Sagan en conclusion d'une offensive de grande ampleur.
Un palmarès vierge
Michael Goolaerts prenait part pour la première fois à Paris-Roubaix. Il était passé professionnel en 2014, alors qu'il n'avait même pas 20 ans, dans l'équipe Vérandas Willems. Mais, après un an, il avait rejoint la formation espoir de Lotto pour les deux saisons suivantes, avant d'être recruté de nouveau par Vérandas Willems.
Sans résultat majeur en 2017, le Belge, au gabarit athlétique (1,86 m pour 80 kg) taillé pour les classiques de pavés, avait encore un palmarès vierge de victoire au plus haut niveau. Hormis un succès d'étape, en avril 2016, au Tour du Loir-et-Cher, une épreuve de catégorie inférieure.
Sa dernière course, avant Paris-Roubaix, datait d'une semaine. Il avait pris le départ du Tour des Flandres sans aller jusqu'au bout, pour cause d’abandon, et comptait à son actif 20 jours de compétition en 2018, un peu plus de 3 000 kilomètres en course.
Le drame rappelle inévitablement le décès d'un autre jeune coureur belge, Daan Myngheer, mort fin mars 2016, à l'âge de 22 ans, après un accident cardiaque survenu en Corse au Critérium international. Coïncidence tragique, Daan Myngheer avait couru l'année précédente pour Vérandas Willems, l'équipe de Goolaerts. Après s'être senti mal, il avait fait un infarctus dans l'ambulance de la course, un véhicule équipé pour les secours, et avait été transporté à l'hôpital d'Ajaccio où son décès avait été constaté deux jours plus tard.
Avec AFP