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Syrie : indignation internationale après l'attaque chimique présumée de Douma

Les réactions internationales se sont multipliées après l'attaque chimique présumée perpétrée à Douma, en Syrie. Alors que Damas et ses alliés continuent de démentir, la France a réclamé une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU.

Les réactions indignées pleuvaient, dimanche 8 avril, après l'attaque chimique présumée perpétrée par l'armée syrienne sur la poche rebelle de Douma, dans la Ghouta orientale. La France a exprimé son "extrême préoccupation", les États-Unis ont dénoncé une attaque "insensée" et l’Union européenne (UE) a appelé "à une réaction immédiate de la part de la communauté internationale".

Neuf pays membres du Conseil de sécurité des Nations unies, dont la France et les États-Unis, ont par ailleurs demandé la tenue d'une réunion d'urgence, lundi 9 avril. Il revient à la présidence du Conseil, assurée en avril par le Pérou qui a également demandé la réunion de l'instance, de confirmer formellement la tenue de cette réunion, vraisemblablement à 19 h GMT.

La France "assumera toutes ses responsabilités au titre de la lutte contre la prolifération chimique", a en outre affirmé le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, dans une déclaration transmise à la presse. Le président français, Emmanuel Macron, a déclaré à plusieurs reprises que toute utilisation avérée d'armes chimiques donnerait lieu à une riposte militaire française.

Emmanuel Macron s'est par ailleurs entretenu avec Donald Trump, à qui il a dit qu'il "[condamnait] les attaques chimiques du 7 avril".

"Le fait que des armes chimiques soient encore utilisées, en particulier contre des civils, est un motif de profonde inquiétude", déplore de son côté l’UE, qui condamne dans les termes les plus vifs le recours aux armes chimiques".

"Payer le prix fort"

Donald Trump a été encore plus virulent. "De nombreux morts, y compris des femmes et des enfants, dans une attaque CHIMIQUE insensée en Syrie", a-t-il écrit sur Twitter, assurant qu'il faudra en "payer le prix fort". Il a pointé du doigt la "responsabilité" de la Russie et de l'Iran, un autre soutien de M. Assad qu'il a qualifié "d'animal".

Many dead, including women and children, in mindless CHEMICAL attack in Syria. Area of atrocity is in lockdown and encircled by Syrian Army, making it completely inaccessible to outside world. President Putin, Russia and Iran are responsible for backing Animal Assad. Big price...

  Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 8 avril 2018

Moscou a réagi en mettant en garde Washington contre une "intervention militaire pour des prétextes fabriqués" en Syrie qui pourrait "mener aux plus lourdes conséquences". La Russie, comme l’Iran et le régime syrien lui-même, soutiennent qu’il s’agit de fausses accusations.

"Les allégations d'utilisation (d'armes) chimiques sont devenues une rengaine ennuyeuse et pas convaincante, si ce n'est pour quelques pays qui (...) soutiennent le terrorisme en Syrie", a ainsi affirmé une source du ministère syrien des Affaires étrangères, cité par l’agence de presse syrienne officielle Sana.

Avec AFP et Reuters