Édouard Philippe avait promis de nommer un délégué gouvernemental pour résoudre la crise à Mayotte. Ce sera finalement un nouveau préfet : Dominique Sorain. Il "présentera, dans un délai d'un mois, un train de mesures sociales et économiques".
Vers une sortie de crise à Mayotte ? Le gouvernement a nommé, mercredi 28 mars, un nouveau préfet, Dominique Sorain, en remplacement de Frédéric Veau, a annoncé la ministre des Outre-mer Annick Girardin à la presse, alors que le mouvement de contestation dans ce département est entré dans sa sixième semaine.
Jusqu'alors directeur de cabinet de la ministre des Outre-mer, Dominique Sorain, nommé également "délégué du gouvernement", sera "accompagné d'une équipe interministérielle qui viendra renforcer les services de l'État sur place", a indiqué la ministre.
Autour du délégué, "l'équipe interministérielle sera en lien direct avec élus, acteurs du mouvement social, société civile et présentera, dans un délai d'un mois, un train de mesures sociales et économiques en faveur du développement et du redressement de Mayotte", a-t-elle précisé.
"Les entraves à la circulation, la mise en danger d'autrui, les opérations de justice communautaire et le racket organisé sur certains barrages sont des faits graves passibles de poursuites", a souligné Annick Girardin.
Victoire de la candidate soutenue par LREM lors de la législative partielle
Depuis plus d'un mois, le département français est sous tension, notamment à cause de la montée de l'insécurité attribuée en grande partie aux Comoriens en situation illégale, et d'un sentiment d'abandon par la France.
Des signes de baisse de tension sont toutefois apparus ces derniers jours : les barricades érigées dans le cadre du mouvement social contre l'insécurité et l'immigration ont été temporairement levées, samedi 24 mars, afin de permettre à la population de se ravitailler.
Le comité de coordination des élus de Mayotte a pour sa part décidé la réouverture, lundi 26 mars, des services publics des collectivités, qui avaient été fermés depuis le 5 mars en signe de ralliement au mouvement contre l'insécurité.
C'est dans ce climat tendu, qu'une législative partielle a été organisée, dimanche 25 mars. Ramlati Ali, la candidate soutenue par La République en Marche (LREM), a été réélue. Son élection en juin 2017 avait été invalidée en raison d'un infime écart de voix.
Avec AFP