Le Premier ministre a vivement réagi, mardi à l'Assemblée nationale, aux critiques émises par Laurent Wauquiez (Les Républicains) et Marine Le Pen (Front national) sur la supposée "naïveté" du gouvernement face au terrorisme.
À la veille de l'hommage national au gendarme tombé en "héros" pour sauver une otage, Édouard Philippe a rejeté en bloc, mardi 27 mars, les critiques de la droite et de l'extrême droite, qui se déchaînent depuis l'attentat de Trèbes dans l'Aude.
"Ceux qui affirment, sans savoir, que cet attentat aurait pu être évité, ceux qui croient pouvoir promettre aux Français un risque zéro, je le dis : ceux-là prennent, dans leur légèreté, une bien lourde responsabilité", a lancé le Premier ministre lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
Ceux qui affirment sans savoir que cet attentat aurait dû être évité, ceux qui croient pouvoir promettre aux Français un risque zéro, ceux-là prennent, dans leur légèreté, une bien lourde responsabilité. #DirectAN #Trèbes pic.twitter.com/n7x5gHfJb0
Edouard Philippe (@EPhilippePM) 27 mars 2018Dans chacune des deux chambres, députés et sénateurs ont rendu hommage par une minute de silence aux victimes des attaques de vendredi à Trèbes et Carcassonne, au cours desquelles quatre personnes ont été assassinées.
Hommage au héros Arnaud Beltrame à l'Assemblée nationale. pic.twitter.com/1D4PTYh53E
Edouard Philippe (@EPhilippePM) 27 mars 2018Des polémiques post-attentat récurrentes
À la veille du recueillement national, la polémique – désormais habituelle après un attentat – sur le suivi des islamistes radicaux n'a pas faibli.
"Il n'y a pas pire instrumentalisation que de se cacher derrière un héros pour échapper à sa propre incompétence et à sa propre lâcheté. (...) Il n'y a pas pire mépris à l'égard des victimes que de ne rien vouloir changer", a accusé la présidente du Front national, Marine Le Pen.
De son côté, le président des Républicains, Laurent Wauquiez, avait dénoncé lundi une "coupable naïveté" d'Emmanuel Macron, réclamant le rétablissement de l'état d'urgence et l'expulsion des étrangers fichés "S".
Le Premier ministre leur a répliqué en affirmant se "méfie(r) des réponses juridiques rapides", alors qu'il existe déjà "un arsenal juridique (...) pour comprendre, suivre, sanctionner".
Oui, il faut enfermer les terroristes, mais c’est à la Justice qu’il appartient de le décider. Oui, il faut expulser les étrangers qui menacent gravement l’ordre public, et le ministère de l’Intérieur le fait régulièrement. #DirectAN pic.twitter.com/7QmCUmkHt2
Edouard Philippe (@EPhilippePM) 27 mars 2018