L’Union européenne a décidé de rappeler son ambassadeur en Russie pour "consultations", estimant que Moscou était "très probablement responsable" de l’empoisonnement de l’ex agent double russe Serguei Skripal et de sa fille.
Les chefs d'État et de gouvernement européens sont parvenus jeudi 22 mars à un accord pour rappeler l'ambassadeur de l'Union européenne en poste à Moscou pour "consultations". Une décision qui marque une riposte symbolique à l'attaque au gaz innervant commise contre l’ex-agent double russe Serguei Skripal et sa fille Ioulia.
Les 28 pays européens ont apporté un soutien unanime au gouvernement britannique, en accusant Moscou d'être "très probablement" derrière l'empoisonnement de l'ex-espion russe en Angleterre.
Dans un premier temps, Londres avait expulsé 23 diplomates russes, présentés comme des agents du renseignement "non déclarés", avant que la Russie prenne des mesures similaires.
Les dirigeants européens n'ont pas discuté jeudi de nouvelles sanctions contre Moscou. Mais cette position pourrait changer d'ici à la prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE le 16 avril à Luxembourg si de nouveaux éléments permettant d'impliquer la Russie sont apportés.
De possibles futures expulsions de diplomates russes
Certains dirigeants européens envisagent d’ores et déjà d'expulser des diplomates russes ou de rappeler leur ambassadeur, a précisé un responsable européen. La France s'est également déclarée prête à "de possibles mesures, décidées sur base nationale, en concertation avec d'autres pays européens", selon l'Élysée.
L’enquête progresse lentement. Un juge britannique a annoncé jeudi avoir autorisé des prélèvements de sang sur l'ex-espion russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia pour les transmettre aux experts de l'OIAC ( Organisation pour l'interdiction des armes chimiques) . Ceux-ci se trouvent toujours dans un "état critique, mais stable".
Avec AFP