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Mayotte : poursuite du blocage de l'île malgré un accord de principe

Les barrages et la grève générale sont finalement maintenus à Mayotte, mercredi, alors qu'une sortie de crise se dessinait mardi soir. De nouvelles revendications des Mahorais et une erreur de communication du gouvernement ont tendu les échanges.

Pas de signe d’amélioration à Mayotte, mercredi 14 mars, en dépit d'un accord trouvé avec le gouvernement la veille au soir. Les barrages routiers qui paralysent l’île depuis quatre semaines sont maintenus et la grève générale se poursuit, ont en effet annoncé les organisateurs du mouvement social dont la principale revendication concerne la sécurité.

Au bout de cinq heures de négociations avec la ministre des Outre-Mer Annick Girardin, mardi soir, l'un des porte-paroles du mouvement social, Fatihou Ibrahime, avait pourtant salué "des avancées réelles". "Le plan de lutte contre l'insécurité est acté", s'était-il réjoui.

"Quinze mesures d'urgence"

"Nous avons demandé quinze mesures d'urgence supplémentaires, la ministre s'est engagée à remettre plus d'État sur le territoire", avait-il expliqué. Parmi ces mesures, qui s'ajoutent à une première série annoncée par la ministre lundi, la lutte contre les attestations d'hébergement et de paternité de complaisance, la mise en place de navires supplémentaire contre l'immigration clandestine, la reconnaissance des associations luttant contre l'insécurité, la lutte contre l'habitat clandestin et le démantèlement des bandes sources d'insécurité.

Mais les organisateurs réclament désormais davantage, comme par exemple que les victimes des actes de violence soient considérées comme des victimes de terrorisme, et accompagnées comme telles par les pouvoirs publics.

Ils ont également dénoncé la communication du ministère des Outre-Mer, qui a trop vite annoncé mardi soir "un accord mettant un terme à la crise de Mayotte", alors que les syndicalistes annonçaient qu'ils allaient consulter la population sur la suite du mouvement et demander la levée des barrages au moins pendant un mois, délai sur lequel Annick Girardin s'était engagée pour apporter des réponses en termes de sécurité et de présence de l'État sur le territoire.

Avec AFP

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