En Ligue 1, quatre clubs semblent en mesure de venir contester l’hégémonie du trio de tête. Rennes (photo), Toulouse, Lille et le PSG sont en embuscade et veulent profiter des moindres défaillances du "Big Three" français.
Alors que le petit monde du football hexagonal n’a d’yeux que pour ses ténors, quatre clubs de moindre envergure comptent bien venir contrarier le trio de tête de la Ligue 1, composé de Bordeaux, de l’OM et de Lyon.
Figure de proue des outsiders, le Stade Rennais veut faire fructifier sa 7e place acquise en 2009. D’autant que le club phare de la Bretagne, victime d’une surchauffe à la fin du dernier exercice, avait les moyens pour espérer mieux en juin dernier. Mais après une saison correcte, auréolée d’une finale de Coupe de France, Rennes a décidé de ne plus se cacher. De la bouche même de son président Frédéric de Saint-Sernin, le club breton entend bien "rivaliser avec les grands".
Le Stade Rennais s’est pourtant montré timide au cours de la préparation estivale en ne remportant aucun de ses quatre derniers matchs. Après avoir disposé de Brest (3-2) et d’Angers (2-0), les hommes de Frédéric Antonetti ont franchement marqué le pas : deux défaites de rang face à Caen (1-3) et Saint-Etienne (1-2) suivis de deux matchs nuls contre Nantes (0-0) et à Valenciennes (0-0).
Mais ce bilan équilibré (2 victoires, 2 nuls et 2 défaites) n’a pas entamé les velléités des Bretons, à l’image d’Ismaël Bangoura: "J’aimerais que l’on finisse dans les trois premiers, ou pourquoi pas être champion !"
À Toulouse, on la joue profil bas
De saison en saison, Toulouse s’affiche de plus en plus comme un outsider crédible face au "Big Three". Derrière les grosses cylindrées de L1, "l’autre" club des rives de la Garonne s’est octroyé une satisfaisante 4e place, à quelques points de la qualification en Ligue des Champions.
Mais au Téfécé, la politique reste la même que les années précédentes et son entraîneur Alain Casanova espère avancer masqué : "Le fait d'avoir fait une saison convenable l'an dernier ne garantit pas que cette saison va être du même niveau. On s'attend à souffrir et je prépare l'équipe à connaître des difficultés."
Contrairement aux années passées, Toulouse n’a pas eu à déplorer une saignée de son effectif. Si le départ du portier international Cédric Carasso pourrait peser en début de saison, Toulouse a su conserver son buteur star, André-Pierre Gignac, malgré les avances de l’Olympique Lyonnais et d’autres grosses écuries.
Un "gros coup" sur le marché des transferts qui a déjà une conséquence directe sur l’efficacité des Roses. Avec quatre victoires et trois nuls en sept matchs amicaux, les hommes d’Alain Casanova ont prouvé qu’ils étaient fin prêts à tenir le rythme des joutes de la Ligue 1. Et sur le terrain comme dans le vestiaire, l’ambiance est au beau fixe, comme le confiait André-Pierre Gignac sur les ondes d’Europe 1 à la fin du mois de juillet : "Ça se passe bien, on bosse bien et il y a une bonne ambiance entre nous. C'est le principal."
Le PSG serein, studieux et appliqué
Après avoir flirté deux saisons de suite avec le purgatoire, le PSG a conclu la saison précédente à une encourageante 6e place, malgré une sérieuse baisse de régime à quelques encablures de la ligne d’arrivée.
A l’orée du championnat 2009-2010, le club de la capitale a repris le chemin des terrains avec une sérénité retrouvée, d’autant que son actionnaire principal, Colony Capital, a consenti à mettre la main au portefeuille pour retenir Sessegnon et Hoarau, les deux stars en devenir de l’effectif.
Après une mise en jambes convaincante face à Pontivy (2-0) et Nantes (2-0), Paris s’est offert un succès probant face à la Fiorentina (3-0) avant de baisser de rythme. Invité à l’Emirates Cup, le PSG s’est incliné face aux Glasgow Rangers (0-1) puis a été accroché par l’Atletico Madrid (1-1), avant de conclure sa campagne par un second match nul face aux Grecs de Panthrakikos (1-1).
Un bilan malgré tout positif de trois victoires, deux nuls et une défaite qui illustre la bonne tenue d’un groupe "fort mentalement", selon son entraîneur Antoine Kombouaré. Une impression partagée par les cadres de l’équipe, à l’image du vétéran Sammy Traoré, au club depuis 2006 : "Nous avons un groupe de qualité, nous bossons bien à l’entraînement."
Le bulldozer lillois
Comme à son habitude, le LOSC n’a pas tardé à monter en puissance. Malgré la blessure du gardien Mickaël Landreau, fraîchement transféré du PSG, les Dogues ont prouvé qu’ils étaient toujours au niveau en remportant leurs six matchs amicaux sans encaisser un seul but.
Les Nordistes ont disposé d’Anglet (2-0), de Reims (1-0), du Lokomotiv Mezdra (5-0), du voisin Boulogne-sur-Mer (3-0), de Mouscron (1-0) et de Panthrakikos (2-0). Une série impressionnante à laquelle s’ajoute le double succès au tour préliminaire de la Ligue Europa face à Sevojno (2-0 à l’aller et au retour). Malgré tout, à l’image de Toulouse, Lille refuse de se dévoiler.
Pour l’international français Rio Mavuba, qui assure que "le groupe vit très bien", il est encore difficile de tirer un quelconque enseignement de ces joutes amicales : "À l’heure actuelle, et après quelques matchs amicaux bien négociés, il est vrai que nous avons globalement du mal à nous jauger."