Au menu de cette revue de presse française, mercredi 7 mars, les mesures annoncées par Emmanuel Macron pour les prisons, son projet de révision constitutionnelle. Le débat entre les quatre candidats au poste de premier secrétaire du PS. Et la tristesse des fans du PSG.
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A la Une de la presse française, l’annonce, hier, par Emmanuel Macron, d’une série de mesures pour, dit-il, rendre les peines de prison «plus efficaces» et lutter contre la surpopulation carcérale.
Certaines de ces mesures visent notamment à promouvoir des peines alternatives à l’incarcération. Est-ce la «fin du tout-prison?», espère la Croix – qui rappelle que la France figure «parmi les pires élèves de l’Europe» en matière de surpopulation carcérale, et plaide en faveur d’«une autre justice». Le journal évoque un projet «ambitieux», qui impliquerait de «revoir le processus judiciaire», mais aussi de «convaincre une opinion publique qui tend à assimiler le recul de la prison à une forme de laxisme». Une opinion que le président pourrait avoir cherché à ménager, en annonçant également la création de 15 000 places de prison, et l’incarcération systématique pour les peines supérieures à un an – au grand mécontentement de l’Humanité et d’une partie des magistrats. D’après Laurence Blisson, du Syndicat de la magistrature, Emmanuel Macron prétendrait «mener une révolution carcérale» qui en réalité «n’aura pas lieu». Selon elle, «derrière sa proposition-gadget d’interdire les peines d’un mois, qui ne concernent quasiment personne», le discours du chef de l’Etat serait «banalement sécuritaire», et va «nourrir l’incarcération», notamment par la volonté d’en finir avec les possibilités d’aménagement de peine au-delà d’un an, contre deux aujourd’hui.
De son côté, Edouard Philippe, a commencé à discuter hier avec les députés et les sénateurs du projet de révision constitutionnelle. D’après le Monde, le Premier ministre a annoncé la décision du gouvernement de restreindre le droit d’amendement des parlementaires - une intention qui «hérisserait» l’opposition, pour qui ce projet relèverait d’un «coup de force contre la démocratie». Le journal rapporte que Matignon assure que l’idée est d’instaurer un droit d’amendement proportionnel à la taille des groupes parlementaires, afin de «mieux structurer le débat». Le constitutionnaliste Didier Maus, interrogé par le Monde, estime toutefois que le projet est «totalement contraire au principe de la liberté d’expression des parlementaires». «Je ne vois pas, dit-il, où serait le fondement constitutionnel pour fixer le plafond d’amendements pouvant être déposés, et qui serait légitime pour le fixer». Particulièrement remonté contre le projet, le patron des sénateurs, Gérard Larcher, aurait été rejoint dans cette bataille par celui des Républicains, Laurent Wauquiez, selon l’Opinion, où le dessin de Kak montre le président du Sénat assurant à Emmanuel Macron que non, il n’est pas opposé à la tentative de révision de la constitution - «j’ai un bon souvenir de la précédente», déclare Gérard Larcher, dont le bureau est orné d’un joli trophée, la tête de l’ex-président François Hollande - qui a dû se résoudre, on s’en souvient, à abandonner ses projets de révision constitutionnelle.
François Hollande a aussi été, auparavant, premier secrétaire du Parti socialiste, qui désignera le mois prochain son nouveau patron. Les quatre candidats au poste, Luc Carvounas, Stéphane Le Foll, Olivier Faure et Emmanuel Maurel au poste, débattent ce soir à la télé. Leur défi: «rendre audible un PS qui peine à exister entre Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron», d’après Libération, qui a choisi pour sa une une photo du hall de la rue de Solférino, l’ancien siège des socialistes, aujourd’hui en vente. «Chacun cherche sa voix», titre le journal – tandis que ses confrères du Figaro évoquent «le casse-tête d’un parti sans leader, sans alliance, ni projet», en se payant le luxe d’ironiser sur le «boulevard idéologique» offert par Emmanuel Macron aux socialistes – boulevard dont le PS serait incapable de «profiter».
Un mot, pour terminer, de la déception du PSG, battu hier soir par le Real Madrid en huitièmes de finale retour de la Ligue des champions. «Paris perdu», pleure ce matin le Parisien, pour qui cette nouvelle défaite «marque les limites actuelles du PSG». «Tout le monde peut s’essayer au commentaire sur tel jeu de jambes, un peu faiblard, telle passe trop longue ou trop courte, tel manque de rythme ou surtout d’envie, tel coach sans avenir désormais, tel joueur essoufflé», «il s’agira surtout de saluer le talent des Espagnols», commente, pudique et généreux, le journal. «Tout ça pour ça», regrette l’Equipe, qui ne peut que relever que «malgré son recrutement hors norme et l’union sacrée proclamée», le club parisien «s’est incliné sans combattre», disparaissant, comme l’an dernier, en huitièmes de finale de la Ligue des champions.
La Provence , le journal de Marseille, la rivale de toujours, s’amuse. Les fans du PSG rêvaient hier d’une «remontada» miraculeuse - ils ont finalement assisté hier à une belle «degringolada». La Provence se fend même d’un «poème pour Zizou», l’enfant du pays et entraîneur du Real, «quelques vers de mirliton»: « u es le vent qui court/ l’avènement du jour/ Donnne-nous tes soleils/ Qu’on s’habille de vermeil»...
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