Des attaquants non identifiés ont assassiné six travailleurs humanitaires, dont un de l'Unicef, à Markounda, dans le nord de la Centrafrique, a révélé l'ONU mercredi. Plus de 65 000 personnes ont déjà fui les combats qui sévissent dans la zone.
Six travailleurs humanitaires, dont un du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), ont été tués dimanche dans le nord-ouest de la Centrafrique, selon un communiqué publié mercredi 28 février par la mission de l'ONU en Centrafrique, la Minusca.
#Confpress La #MINUSCA condamne le meurtre d’un personnel de l’@UNICEF_CAR et de 5 autres travailleurs humanitaires près de Markounda, nord-ouest de la #RCA et présente ses condoléances aux familles et collègues des victimes #CARcrisis pic.twitter.com/5X6O4Qy1gK
MINUSCA (@UN_CAR) 28 février 2018Il n'était pas possible mercredi soir d'indiquer de source indépendante l'identité des agresseurs.
Groupes armés rivaux
Markounda est situé dans le nord-ouest de la RCA, où des violences ont lieu depuis fin 2017. Les combats opposent dans la région deux groupes armés rivaux, le Mouvement national pour la libération de la Centrafrique (MNLC, créé en octobre par le "général" autoproclamé Ahamat Bahar), et le groupe armé Révolution et justice (RJ, emmené par Armel Sayo).
Plus de 65 000 personnes ont déjà fui les combats dans la zone pour se réfugier à Paoua, l'un des chef-lieux de la préfecture de l'Ouham Pendé, selon l'ONU.
"Nous condamnons fermement cet acte insensé contre des travailleurs humanitaires qui étaient là pour améliorer la vie des populations vulnérables", a déclaré Marie-Pierre Poirier, directrice régionale de l'Unicef pour l'Afrique de l'Ouest et du centre, dans un communiqué.
Au moins treize travailleurs humanitaires ont été tués en 2017 en Centrafrique, dans des attaques similaires attribuées aux groupes armés qui sévissent dans les provinces du pays.
La Centrafrique est embourbée dans un conflit meurtrier depuis 2013. L'État n'a de contrôle que sur une maigre partie du territoire national. Les groupes armés s'affrontent dans les provinces pour le contrôle du diamant, de l'or et du bétail, dans ce pays qui est l'un des plus pauvres au monde.
Avec AFP