Dans un entretien accordé à France 24, Karim Khan, procureur général de la Cour pénale internationale (CPI), s'exprime sur l'enquête en cours visant à déterminer si la Russie a commis des crimes de guerre en Ukraine, à la demande de 39 pays. Alors que les combats gagnent les zones urbaines, il fait part de son inquiétude pour la population ukrainienne. Concernant Vladimir Poutine, le procureur déclare que "s'il y a une responsabilité pénale, des mesures appropriées seront prises".
Pour l'opposant russe Mikhaïl Khodorkovski, "l'invasion de l'Ukraine est un suicide pour Poutine"
L'opposant russe en exil Mikhaïl Khodorkovski a accordé un entretien à France 24 depuis Londres. L'ancien oligarque estime que l'invasion russe de l'Ukraine est un "suicide" politique pour Vladimir Poutine, le maître du Kremlin ne "pouvant pas gagner en Ukraine, même s'il arrive à prendre Kiev ou Kharkiv". Selon lui, cette guerre est le fruit d'une "décision émotionnelle" de Vladimir Poutine, qui a constaté que la situation ne tournait pas en sa faveur en Ukraine depuis 2014.
Bogdan Aurescu, chef de la diplomatie roumaine : "Les renforts de l'Otan en Roumanie sont légitimes"
Dans un entretien à France 24, le ministre roumain des Affaires étrangères Bogdan Aurescu réagit aux derniers développements de la guerre en Ukraine. L'envoi prochain de troupes et d'armes de l'Otan en Roumanie n'est selon lui en rien une "provocation" mais la "réponse légitime" de l'Alliance atlantique face à l'invasion russe de l'Ukraine. Interrogé sur la situation humanitaire à la frontière, Bogdan Aurescu assure que la Roumanie est ouverte à "tous ceux qui sont dans le besoin".
Salomé Zourabichvili, présidente géorgienne, s'adresse à l'UE : "Nous sommes des vôtres"
Audio 12:21 La présidente géorgienne a accordé un entretien à France 24. Reçue la veille par Emmanuel Macron à l’Élysée, Salomé Zourabichvili explique être venue chercher "l'attention et le soutien" en Europe et souhaite que son pays fasse un "pas supplémentaire" vers l’Union européenne. Elle adresse un message aux Européens : "nous" (Géorgiens comme Ukrainiens) sommes "des vôtres".
Petro Porochenko, ex-président ukrainien : "Poutine est faible quand nous sommes unis"
Petro Porochenko, président de l’Ukraine de 2014 à 2019, a accordé un entretien exclusif à France 24 depuis Kiev, à seulement quelques kilomètres des troupes russes. L’ancien chef de l'État se félicite du soutien "grandissant" des pays occidentaux, ainsi que de la décision de l'UE de fournir l’équivalent de quelque 450 millions d'euros d'armes à l'armée ukrainienne. Il remercie les dirigeants européens et affirme que les Ukrainiens n’ont "pas peur de Poutine", qui est "faible quand nous sommes unis".
Ioulia Timochenko, ex-Première ministre ukrainienne : "Vladimir Poutine est prêt à tout"
L'ancienne Première ministre ukrainienne Ioulia Timochenko (en 2005, puis de 2007 à 2010) a accordé un entretien à France 24 depuis Kiev. Selon elle, Vladimir Poutine et son entourage "estiment avoir le droit de s'emparer militairement de l’Ukraine", qu’ils considèrent comme appartenant à "leur patrie". Ioulia Timochenko estime que le président russe est "prêt à tout pour arriver à ses fins" : selon elle, il n'est pas exclu qu’il envisage de cibler des centrales nucléaires ukrainiennes.
Thierry Burkhard, chef d'état-major des armées : "La France va déployer 500 hommes en Roumanie"
Le général Thierry Burkhard, chef d'état-major des armées, a répondu aux questions d'Armelle Charrier (France 24) et de Franck Alexandre (RFI). Dans cet entretien exclusif, il évoque la préparation de la France en cas de conflit de haute intensité et le déploiement de soldats français en Roumanie dans le cadre de l'Otan. Il revient également sur la fin de l'opération Barkhane au Mali et affirme que "la guerre contre le terrorisme ne peut être gagnée que par les armées africaines".
Jean Ping, opposant politique gabonais : "Ali Bongo est devenu un zombie malade"
Jean Ping, candidat malheureux à l'élection présidentielle de 2016 au Gabon, affirme encore aujourd'hui avoir gagné contre Ali Bongo, et demande que la vacance du pouvoir soit déclarée en raison de l’état de santé de l'actuel président. Il soutient qu'Ali Bongo, victime d'un AVC en 2018, n’est plus en état de diriger le Gabon et appelle la Cour constitutionnelle à le déclarer inapte. Selon lui, la population est exsangue et disposée à un changement de régime. Tout en appelant à une transition pacifique du pouvoir, il exige qu’elle ait lieu avant la prochaine élection présidentielle, prévue en 2023.
Pour Josep Borrell, Vladimir Poutine menace à demi-mot "d'utiliser l'arme nucléaire"
Le chef de la diplomatie européenne commente l'invasion militaire russe de l'Ukraine. Il lance un message d'unité de l'Union européenne qui lance, à 27, des sanctions contre le pouvoir russe. Il rappelle que l'Union européenne travaille à l'unanimité et que la liste des sanctions doit désormais être approuvée par le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'UE.
Choguel Maïga, Premier ministre malien : la France avait "un plan" pour renverser le gouvernement
Le Premier ministre malien Choguel Maïga a accordé un entretien exclusif à France 24 et RFI depuis Bamako. Selon lui, de "hautes autorités françaises" ont, dès 2012, tenté de diviser le Mali en alimentant les velléités autonomistes du nord du pays. Le Premier ministre estime "très clair" que Paris, par ses "manœuvres", et son "discours" qualifiant la junte au pouvoir d'illégitime, "préparait un plan" pour la renverser.
Pour Roberta Metsola, présidente du Parlement européen, "l'UE reste unie" dans la crise ukrainienne
Élue présidente du Parlement européen le mois dernier, Roberta Metsola est la troisième femme à ce poste, après les Françaises Simone Veil et Nicole Fontaine. Cette conservatrice maltaise du Parti Populaire Européen a entamé son mandat sur fond de pandémie et de menaces de conflit aux portes de l’Europe. Au cours de cette interview menée par Caroline De Camaret, elle aborde la crise ukrainienne, la question des migrants, la présidence du conseil de l'UE par la France ainsi que ses votes polémiques contre les résolutions parlementaires défendant le droit à l'avortement.
Pour Hassoumi Massaoudou, la pression jihadiste "va s'accroître sur le Niger"
Hassoumi Massaoudou, le ministre nigérien des Affaires étrangères, répond aux questions de France 24 et RFI. Selon lui, si le Niger connaît, à sa frontière avec le Mali, "une accalmie grâce au travail efficace mené par (la Task Force) Takuba et (l'opération) Barkhane", le retrait des forces françaises et européennes va entraîner "une pression plus importante" sur son pays. L’arrivée de l'armée française du côté nigérien de la frontière "permettra de renforcer le cordon sanitaire par rapport au sanctuaire terroriste que constitue le Nord Mali".
Nana Akufo-Addo, président du Ghana : "Une transition de 12 mois serait acceptable" au Mali
Dans un entretien accordé à France 24 lors du sommet UE-Union africaine à Bruxelles, le président du Ghana estime que le retrait des troupes françaises du Mali aboutira à de "nouveaux arrangements" dans la lutte régionale contre le terrorisme. Nana Akufo-Addo, qui est également le président en exercice de la Cédéao, exige le départ des "mercenaires étrangers" de la région et précise que des négociations sont en cours avec la junte malienne sur un calendrier électoral. Pour lui, la proposition de la junte d'une transition de quatre ans est "clairement inacceptable". Nana Akufo-Addo estime en revanche qu'"une période de transition de 12 mois représenterait un cadre acceptable", tout en soulignant qu'il ne s'agit pas là de la position officielle de la Cédéao.
Pour le colonel Pascal Ianni, "les armées françaises ont rempli leur mission au Mali"
France 24 et RFI reçoivent le colonel Pascal Ianni, porte-parole du chef d'état-major des armées françaises. L'Élysée a annoncé jeudi que l'armée française, présente au Mali depuis 2013, allait quitter ce pays au cours des prochains mois. Une décision "historique" selon Pascal Ianni, qui récuse toutefois le terme d'"échec". Il estime que les armées françaises ont rempli leur mission en permettant au Mali de recouvrer toute sa souveraineté territoriale face aux groupes armés terroristes.
Le président ivoirien Alassane Ouattara estime que "le départ de Barkhane laisse un vide"
Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a accordé un entretien exclusif à France 24 et à RFI depuis Bruxelles, où a lieu un sommet entre l'Afrique et l'Europe. Le chef d'État a déplore le départ présagé des troupes françaises, qui "laisse un grand vide". Il ajoute qu'il incombe aux armées nationales africaines de régler les problèmes sur leurs territoires. Enfin, Alassane Ouattara affirme être en contact avec Laurent Gbagbo, l'ancien président de Côte d'Ivoire.
Hamid Karzaï : "Les Taliban permettront aux filles de retourner à l’école"
France 24 s’est entretenu avec l’ancien président afghan Hamid Karzaï, qui a déclaré que les Taliban permettraient aux filles de retourner à l’école car "c’est absolument nécessaire pour le bien-être" de l’Afghanistan. Hamid Karzaï était totalement en désaccord avec la décision de Joe Biden de geler 7 milliards de dollars d’actifs du gouvernement afghan détenus aux États-Unis, affirmant que ces fonds "appartiennent au peuple afghan".
Pierre Vimont : "Il faut faire attention à ne pas déstabiliser nous-même l'Ukraine"
Pierre Vimont, représentant spécial d’Emmanuel Macron pour la Russie, revient pour France 24 sur la crise ukrainienne. L'ambassadeur met en garde contre les déstabilisations possibles de l'Ukraine par ses alliés. Pour lui, la France et la Commission européenne ne peuvent pas, d'un côté, apporter un soutien notamment financier et, de l'autre, annoncer le départ des ressortissants européens et la réduction considérable du nombre de diplomates en poste à Kiev.
Alain Chouet, ex-DGSE : "L'islam n'est pas incompatible avec la démocratie, le salafisme si"
Alain Chouet, ancien chef du service de renseignement de sécurité à la DGSE, et auteur du livre "Sept pas vers l'enfer" (éd. Flammarion) revient pour France 24 sur les dangers, d'une part, du salafisme dans la société française, mais aussi de l'islamophobie.
Pour le ministre marocain des Affaires étrangères, "l’Union africaine n’est plus une chasse gardée"
Dans un entretien accordé à Marc Perelman et Florence Morice à Addis Abeba, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, précise la position du Maroc concernant le statut de membre observateur d’Israël à l’Union africaine : son pays est "favorable à la mise en œuvre des textes de cette organisation". Il précise cependant que Rabat reste engagé aux côtés du peuple palestinien et prône une solution à deux États. Concernant le Sahara occidental, il déclare que le Maroc est favorable à une solution dans le cadre onusien et dans le cadre d’une "autonomie sous souveraineté marocaine".
Pour l'Algérien Ramtane Lamamra, les relations avec Paris sont "dans une phase ascendante"
Dans un entretien accordé à France 24 et RFI, le chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra affirme que les relations entre Paris et Alger sont "dans une phase ascendante". Il indique que les vols militaires français en direction du Sahel que l’Algérie avait suspendus après la dernière brouille diplomatique sont en voie d’être rétablis. Et il n’exclut pas que le président Tebboune accepte l’invitation d'Emmanuel Macron à se rendre à Bruxelles à la mi-février pour le sommet UE-UA.
Abdoulaye Diop, chef de la diplomatie du Mali, juge "inacceptables" les déclarations de Paris
Le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop a accordé depuis Bruxelles un entretien exclusif à France 24 et RFI. Il a réagi aux propos de son homologue français Jean-Yves Le Drian qui a qualifié la junte au pouvoir "d'illégitime" : pour lui, ces propos sont "plein de mépris et inacceptables". Paris se prête, selon Abdoulaye Diop, à un "deux poids, deux mesures" en Afrique, applaudissant ou condamnant les coups d'État en fonction des intérêts français.
L'activiste Ramy Shaath dénonce une augmentation des "détentions arbitraires" en Égypte
France 24 s'est entretenu avec Ramy Shaath, un militant égypto-palestinien qui a passé deux ans et demi en prison en Égypte, accusé d'avoir soutenu un groupe terroriste. Cofondateur du mouvement propalestinien BDS, il était membre de plusieurs groupes politiques laïcs. Ramy Shaath, qui n'a jamais été formellement inculpé, revient sur les conditions de son arrestation, de sa détention et de sa sortie de prison, le 8 janvier. Selon lui, "les détentions et arrestations arbitraires" représentent une "majorité" toujours plus grande dans les prisons égyptiennes sous le règne du président Abdel Fattah al-Sissi.
Dominique Reynié, politologue : "On ne veut pas se défaire des libertés" dans les démocraties
France 24 reçoit le politologue Dominique Reynié, directeur de la Fondation pour l'innovation politique (Fondapol). Elle est à l’initiative d’une étude intitulée "Libertés, l’épreuve du siècle", une enquête internationale sur l'état de la démocratie menée dans plus de 55 pays. Pour notre invité, une certitude grandit : les démocraties "sont mises au défi de continuer à exister" au XXIe siècle. Mais un très large attachement au modèle démocratique demeure toutefois, en dépit d'un climat de" défiance et de suspicion".
Claude Le Roy, ex-sélectionneur : "Le président de la Fifa est le Scapin de l’Afrique"
Alors que se déroule actuellement la Coupe d'Afrique des nations (CAN), Claude Le Roy a accordé un entretien à France 24. En quarante ans, il a dirigé six sélections africaines et disputé neuf phases finales de Coupe d'Afrique des Nations, remportant celle de 1988 avec le Cameroun. Un parcours qu'il raconte dans le livre "Le Sorcier blond". Il fustige le président de la Fifa, Gianni Infantino, qui, selon lui, a "tout fait pour que la CAN ne se fasse pas sur le continent africain".
Pour le chef de la diplomatie du Kazakhstan, des "étrangers terroristes" ont participé aux émeutes
Mukhtar Tileuberdi, chef de la diplomatie du Kazakhstan, a accepté de répondre aux questions de France 24. Début janvier, des manifestations contre une hausse des prix de l'énergie au Kazakhstan ont déclenché une répression musclée, soutenue militairement par Moscou. Selon plusieurs ONG, le bilan officiel de 225 morts serait sous-estimé. Une enquête officielle est en cours. Le ministre se dit prêt à fournir des preuves de la participation d'au moins "20 000 terroristes étrangers" aux manifestations, une affirmation qui, à ce jour, n'a pas été étayée.
Pour l'ambassadeur Lu Shaye, la Chine n'a "pas renoncé à l’usage de la force contre Taipei"
Lu Shaye, ambassadeur de Chine en France a accordé un entretien à France 24. S'il assure que Pékin mise sur une "réunification pacifique" avec Taïwan, il précise que les autorités chinoises n’ont pas, pour autant, "renoncé à l’usage de la force", dans le dessein non de "viser le peuple de l'île", mais de dissuader "les séparatistes taiwanais", et certaines "forces étrangères". Le diplomate parle également de l'épidémie de Covid-19 en Chine et se dit "sûr" qu'il n'y aura pas de flambée des cas pendant les Jeux olympiques d'hiver qui débuteront à Pékin le 4 février.
"Pékin achète le silence des athlètes" selon le joueur de NBA Enes Kanter Freedom
Militant en faveur des droits de l'homme et basketteur d'origine turque, Enes Kanter Freedom est désormais citoyen américain, après avoir été déchu de sa nationalité par Ankara. Dans une interview accordée à France 24, le pivot des Boston Celtics critique le milliardaire Elon Musk pour avoir ouvert une concession Tesla dans la région chinoise du Xinjiang, où la minorité musulmane des Ouïghours est persécutée. Il accuse également Nike, le principal sponsor de la NBA , d'"esclavage moderne" en Chine.
Pour le ministre taïwanais des Affaires étrangères, la menace chinoise est "très sérieuse"
Le ministre taïwanais des Affaires étrangères Joseph Wu, a accordé une interview à France 24 depuis Taipei. Il a mis en garde contre la menace militaire chinoise qualifiée de "très sérieuse", qui nécessite que Taïwan "se prépare" à une éventuelle action militaire chinoise, "qu'il s'agisse d'une invasion totale ou d'une petite escarmouche avec notre armée".
Emanuela Del Re : "Un message très clair que l’UE veut envoyer à la société Wagner"
L’Union européenne a sanctionné lundi 13 décembre la société de sécurité privée russe Wagner pour répondre aux "actions de déstabilisation" menées en Europe et surtout en Afrique. Une décision approuvée à l’unanimité par les ministres des Affaires étrangères de l’UE et qui entre en vigueur immédiatement. Emanuela Claudia Del Re, représentante spéciale de l'UE pour le Sahel, a déclaré lors d’un entretien accordé à France 24 qu’il s’agissait là d’un message de fermeté adressé au groupe Wagner et d’une ligne rouge qu’il ne faut pas franchir.
Khalifa Sall, opposant politique sénégalais et ancien maire de Dakar : "Je serai candidat en 2024"
Khalifa Sall, l’un des leaders de l’opposition sénégalaise, affirme qu’il veut être candidat à la prochaine élection présidentielle. Il ajoute que la coalition d’opposition à laquelle il appartient s’est mise d’accord pour soutenir le mieux placé des candidats à l’issue du premier tour en 2024.