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"On ne peut pas être à la fois un bon père et un mari violent"

Au Maroc, après cinq années de vifs débats, le Parlement a finalement adopté une loi contre les violences faites aux femmes, mais sans y inclure les violences conjugales. Or il s’agit d’un véritable fléau à travers le monde, y compris en France. Dans l'Hexagone, on estime qu'une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son partenaire. Comment réduire le nombre de ces féminicides ? Réponses avec notre invité Luc Frémiot, substitut général à la Cour d'appel de Douai.

Rendu célèbre en 2012 quand il a fait acquitter une femme battue, mère de quatre enfants, qui avait tué son conjoint, Luc Frémiot travaille depuis 2003 sur ces questions, et ordonne notamment la mise à l’écart du domicile des conjoints violents.

"On ne peut être un bon père et un mari violent", déclare le magistrat, qui préconise de travailler également sur les causes de ces violences et de mettre en place des stages de responsabilisation pour leurs auteurs.