logo

L'épineuse question des jihadistes étrangers détenus en Syrie

Une réunion rassemblant une quinzaine de ministres de la Défense de la coalition internationale antijihadiste en Syrie et Irak s'ouvre mardi en Italie. Ils évoqueront notamment le sort des combattants étrangers de l'EI détenus en Syrie.

Que faire des combattants étrangers du groupe État islamique (EI) détenus en Syrie ? La question sera au centre des discussions mardi 13 février lors du sommet à Rome rassemblant une quinzaine de ministres de la Défense de la coalition internationale antijihadiste en Syrie et Irak. Ce débat a notamment été mis en lumière par les récentes captures d'Alexanda Amon Kotey et El Shafee el-Sheikh, qui faisaient partie d'un quatuor de jihadistes surnommé par leurs otages "les Beatles" en raison de leur accent anglais.

"Le combat n'est pas fini", a souligné dimanche le ministre américain de la Défense, Jim Mattis, dans l'avion l'acheminant vers Rome.

Les États-Unis, qui ont déjà du mal à juger les prisonniers détenus depuis des années sur la base de Guantanamo, à Cuba, ne veulent pas se charger de juger "les Beatles".

Pour les États-Unis, les combattants étrangers doivent être jugés dans leur pays

"Nous travaillons avec la coalition sur la question des combattants étrangers détenus et nous nous attendons à ce que ces détenus rentrent dans leur pays d'origine qui devra en disposer", a précisé Kathy Wheelbarger, chargée de la Sécurité internationale au ministère américain de la Défense, aux journalistes accompagnant Jim Mattis dans sa tournée.

Or Londres ne souhaite pas que ces deux prisonniers, accusés d'être responsables de la détention et de la décapitation d'environ une vingtaine d'otages, notamment des Occidentaux parmi lesquels le journaliste américain James Foley, décapité en 2012.

Par ailleurs, les États-Unis ne veulent pas que les prisonniers restent en Syrie où la situation n'est pas assez stable pour garantir que ces jihadistes ne puissent reprendre les armes et où les centres de détention des Forces démocratiques syriennes (FDS) risquent d'être débordés.

La coalition arabo-kurde alliée des États-Unis, se retrouve submergée par des milliers de djihadistes faits prisonniers au gré des victoires militaires de la coalition, parmi lesquels plusieurs centaines d'étrangers qui ont été faits prisonniers ou se sont rendus depuis la prise de Raqqa.

La réunion de Rome, qui regroupe les ministres de la Défense de 14 pays, est concomitante de celle des chefs de la diplomatie des pays de la coalition, qui se tient lundi au Koweït.

Avec AFP