
Au menu de cette revue de presse internationale du lundi 11 décembre : la rencontre entre Benyamin Netanyahou et Emmanuel Macron, quatre jours après la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël, mais aussi un ballet russe controversé, une expo "Super Poutine", et l’élection du nouveau patron de la droite française vue de l’étranger.
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Au menu de cette revue de presse internationale, la rencontre, hier, entre le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, quatre jours après la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël.
Face au Premier ministre israélien, le chef de l’État français a exprimé «sa désapprobation » de l’initiative «unilatérale» du président américain, qu’il juge «contraire au droit international et dangereuse pour la paix», tout en relevant que tout ce qui menace la sécurité d’Israël et des Israéliens est « condamné par la France avec beaucoup de fermeté et de clarté» . Un message que résume ainsi le quotidien conservateur israélien The Jerusalem Post : «La France ne cherchera pas à concurrencer le plan de paix des États-Unis». Certains jugeront sans doute cette interprétation des propos présidentiels assez libre. Elle est s ensiblement différente, en tout, cas, de celle qu’en fait le journal de gauche israélien Haaretz, qui a surtout retenu la volonté exprimée par Emmanuel Macron de voir l’État hébreu «donner une chance à la paix» et de «faire un geste envers les Palestiniens», notamment à travers le gel de la colonisation.
Des Palestiniens qui seraient partagés, aujourd’hui, entre la colère et la résignation, selon L’Orient Le Jour. «À Ramallah et dans le reste de la Cisjordanie, le constat est le même : malgré un regain évident de violence depuis quelques jours, la rue palestinienne semble peu mobilisée», raconte le quotidien libanais, qui cite également l’analyse de Mkhaimar Abusada, un politologue palestinien vivant à Gaza, qui estime que «les manifestations (de Palestiniens) vont certainement durer encore quelques jours», mais qu'une nouvelle intifada «ne se produira sans doute pas». «Les Palestiniens sont vraiment fatigués de toute cette violence», assure-t-il, en affirmant que cette faible mobilisation populaire «s'explique notamment par une méfiance vis-à-vis de l'Autorité palestinienne ».
En Russie, le ballet «Noureev», sur la vie du danseur étoile soviétique, a triomphé samedi soir sur la scène du Bolchoï, sans la présence de son metteur en scène, Kirill Serebrennikov, assigné à résidence à Moscou. D’après The Independent, ce dernier est assigné à son domicile depuis le mois de septembre dans le cadre d'une enquête sur des supposés détournements de fonds. Une affaire dénoncée comme politique par les milieux artistiques russes et les opposants du Kremlin, qui rappellent que Serebrennikov, comme Rudolf Noureev, est un homosexuel dans un pays où l’homosexualité est réprimée, et que sans être classé comme dissident, il n’hésite pas à affirmer le caractère subversif de l'art, de son art - ce qui ne serait pas du goût des hautes sphères politiques russes.
Le Kremlin préfère sans doute l’art version Poutine. The Huffington Post nous apprend qu'une trentaine de peintres et sculpteurs rendent actuellement hommage au président russe à Moscou, dans une exposition intitulée sobrement «Superpoutine». «C haque artiste [y] a représenté Vladimir Poutine sous ses aspects positifs», selon l’une des organisatrices de l’exposition, qui juge bon d’ajouter que « même les plus inhabituelles des peintures représentent positivement » le patron du Kremlin. D’après Ioulia Dzioujeva, la commissaire de cette édifiante présentation, le président apparaît tel qu’en lui-même, « franc, sportif, mélomane, protecteur des animaux », « loyal et respectueux envers tous ». Cette exposition devrait ensuite voyager à Londres et Berlin. L’occasion de vérifier la popularité du président russe, qui est candidat à un quatrième mandat l’année prochaine.
Un mot, pour terminer, de l’élection, hier en France, de Laurent Wauquiez à la tête du parti les Républicains. Le très adroit, ou très à droite, c’est selon, président de la région Rhône-Alpes-Auvergne, l’emporte dès le premier tour avec près de 75% des voix sur 100 000 votants. Une victoire dans laquelle le dessinateur Ben Jennings, du quotidien britannique The Guardian, voit l’ombre portée de l’élection de Donald Trump, la manifestation d’une droitisation de la politique, qui aurait traversé l’Atlantique. Une analyse semblable, d’ailleurs, à celle qu’on a trouvée du côté de Politico. Le site américain présente le nouveau patron des Républicains comme le «bad boy», le mauvais garçon du principal parti conservateur, un candidat parvenu à s’imposer grâce à un score «écrasant», dans une formation divisée depuis le «crash» de la candidature de François Fillon à la présidentielle, et qui mènerait aujourd’hui une campagne «agressive» contre Emmanuel Macron, qu’il a d’ailleurs accusé, dans une récente interview à Politico de ne pas «faire le travail» en matière économique, et de mener la France «dans le mur» avec ses propositions pour l’Europe.
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