
Le 28 novembre 2016, l’avion du club brésilien de Chapecoense s’écrasait en Colombie, provoquant la mort de 71 personnes parmi lesquels la plupart des joueurs et membres du staff de l’équipe. Un an après, le club poursuit sa renaissance.
Il y a un an, le crash aérien du vol 2933 de la compagnie bolivienne LaMia avait causé la mort de 71 personnes, pour la plupart membres du staff et joueurs de l’équipe brésilienne du club de Chapecoense. Le club, décimé et en deuil, était logiquement menacé de disparition après ce terrible accident. Pourtant, un an après le drame, le petit poucet du football brésilien a su se relever, au point d’être aujourd’hui en course pour une qualification historique en Copa Libertadores, l’équivalent sud-américain de la Ligue des champions. Un épilogue toutefois improbable puisque le club devra s’imposer lors de la dernière journée et espérer plusieurs autres résultats favorables.
"Nas alegrias e nas horas mais difíceis..." ⚽️????????#PraSempreChape
"En la alegria y en las horas más difíciles."
"In joys and in hardest moments." pic.twitter.com/J7Ue0IUyFR
Mais Libertadores ou pas, Chapecoense aura de toute manière accompli un véritable miracle au cours de ces douze derniers mois. Dévasté après l’accident, le club du sud du Brésil a fait appel à toutes les bonnes âmes pour reconstruire un effectif à la va-vite. En à peine un mois, 31 joueurs ont signé pour tenter de sauver la place du club en première division brésilienne.
Euschel, miraculé et meneur de troupe
S’en est suivi un véritable marathon. Entre les matchs de championnat, les tournois internationaux et les rencontres à but caritatif, Chapecoense a disputé plus de 70 rencontres officielles en 2017. Deux entraîneurs y ont perdu leur place et, après six premiers mois difficiles, le Verdão a fini par reprendre des couleurs.
Une renaissance qui a d’ailleurs pris forme le 7 août dernier, à l’occasion d’une rencontre amicale face au FC Barcelone. Ce soir-là, face à Leo Messi et consorts, le capitaine de l’équipe Alan Ruschel, rescapé du crash, a retrouvé les pelouses après de longs mois de rééducation. Et un peu plus de trois mois plus tard, Chapecoense est allé chercher son maintien parmi l’élite en enchainant les bons résultats.
Les familles toujours dans l’attente
Reste que derrière la résurrection du club au plan sportif, des dizaines de familles, elles, peinent à obtenir des explications. Comme le relate le quotidien L’Equipe, le groupe d’investigation des accidents aériens en Colombie a publié un rapport préliminaire sur le crash dès le 22 décembre 2016, avant de se heurter à un "manque de collaboration" de son homologue bolivien. L’enquête, toujours en cours un an après, n’a donc pas livré ses conclusions et aucune condamnation n’a pu être prononcée.
Depuis décembre dernier, l’hypothèse d’une panne de carburant est donc celle qui prévaut puisque les pilotes auraient décollé pour un vol dont la distance était supérieure à l’autonomie théorique de l’appareil. Une théorie contestée par l’assureur de la compagnie LaMia qui bloque les indemnisations aux familles des victimes en attendant que la justice se prononce sur les responsabilités de son client. Un long processus judiciaire en perspective.