Huit femmes ont accusé Thierry Marchal-Beck, l'ancien président du Mouvement des Jeunes socialistes (MJS), d’agressions sexuelles et de harcèlement. Un comportement qui a poussé le PS à réclamer, mardi, des "suites judiciaires" à son encontre.
Le Parti socialiste a réclamé mardi soir des "suites judiciaires adéquates" après des accusations de harcèlement et d'agressions sexuelles visant un ancien président du Mouvement des Jeunes socialistes (MJS), Thierry Marchal-Beck.
Les "témoignages qui accusent un ancien président du MJS de harcèlement sexuel et d'agressions sexuelles à l'encontre de jeunes femmes, militantes du mouvement de jeunesse, sont d'une extrême gravité. Ils ne sauraient rester sans suites judiciaires adéquates", a indiqué le PS dans un communiqué.
De son côté, le MJS a exprimé, dans un communiqué, son "entière et infaillible solidarité avec toutes les femmes qui ont le courage et la force de parler et de briser le silence".
Communiqué des Jeunes Socialistes : https://t.co/vaUVJfwOzS
Jeunes Socialistes (@JeunesSocialist) 14 novembre 2017Thierry Marchal-Beck, accusé de harcèlement et d'agressions sexuelles par huit femmes, selon Libération, n'est plus membre du PS depuis deux ans, a-t-on indiqué à Solférino.
L’ex-président du MJS aurait agi de 2010 à 2014, parfois en public, et "beaucoup de cadres connaissaient son comportement", selon le quotidien. "Dans leur grande majorité, ces faits sont prescrits et n'ont pour l'instant pas fait l'objet d'une plainte, même si deux victimes y réfléchissent", précise le journal, qui affirme avoir pu recenser "au moins quatre cas supplémentaires".
"Comportement inqualifiable et inexcusable"
Le modus operandi que ces femmes décrivent est souvent le même : l'agresseur les plaque contre le mur, tente de les embrasser, glisse sa main sous leur T-shirt ou leur jupe. L'une d'elle affirme que "TMB" a tenté de lui imposer une fellation, une autre qu'il lui a malaxé les seins par surprise, en public. "Il n'était pas entreprenant, simplement violent", affirme une troisième.
Comportement inqualifiable et inexcusable. Soutien total aux victimes. La justice doit passer. Que de tels faits négation des engagements que nous avons toujours défendus se soient passés dans une organisation, @JeunesSocialist que j'ai présidé en 1995 me révulse au + haut point. https://t.co/bknYivuezy
Régis JUANICO (@Juanico) 14 novembre 2017Ces révélations ont suscité de vives réactions au sein du PS. "Comportement inqualifiable et inexcusable. Soutien total aux victimes. La justice doit passer", a tweeté le député Régis Juanico.
L'actuel président du MJS, Benjamin Lucas, s'est dit "révulsé", et s'est engagé sur Facebook à "continuer le travail entrepris (depuis) plusieurs semaines" pour "interroger et transformer nos cadres collectifs, nos pratiques, nos silences".
Avec AFP