L'Irak et le Kurdistan irakien se sont accordé, dimanche, une journée de plus pour tenter d'éviter un affrontement armé à Kirkouk. Le président irakien Fouad Massoum a rencontré son homologue kurde, Massoud Barzani.
Trois semaines après la tenue d'un référendum au Kurdistan irakien, qui a exacerbé les tensions, Bagdad et Erbil se sont accordé une journée de plus pour éviter par le dialogue tout affrontement armé à Kirkouk.
En fin de matinée, le président irakien Fouad Massoum, lui-même kurde, a rencontré Massoud Barzani, le président du Kurdistan autonome.
De hauts responsables de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), le parti de Fouad Massoum, grand rival du Parti démocratique kurde (PDK) de Massoud Barzani, participaient également à cette réunion à Doukan, dans la province de Souleimaniyeh, fief de l'UPK.
Tensions autour du référendum
Les peshmerga – combattants kurdes – se divisent entre les deux partis. Les forces kurdes présentes dans la province de Kirkouk, que les forces irakiennes cherchent à déloger, dépendent de l'UPK.
Alors que les politiques tentent de reprendre langue, des milliers de combattants se font face dans la riche province pétrolière de Kirkouk.
L'Iran a fermé trois postes-frontières
Outre des bases militaires, les combattants du Kurdistan – région qui bénéficie depuis 1991 d'une autonomie étoffée au fil des ans – se sont également emparés d'infrastructures et de champs pétroliers de cette province disputée de Kirkouk.
Les forces irakiennes, gouvernementales et paramilitaires, avaient laissé aux peshmerga jusqu'au milieu de la nuit de samedi à dimanche pour s'en retirer, avant que les deux partis ne s’accordent un délai de 24 heures dimanche matin.
Bagdad a récemment multiplié les mesures économiques et judiciaires pour faire plier le Kurdistan. Contrairement à ce qu'avait annoncé l'agence de presse iranienne Tasim, l'Iran, hostile au référendum, a démenti dimanche avoir fermé trois postes-frontières avec le nord de l'Irak.
Avec AFP