Des experts internationaux seront nommés par l'ONU d'ici la fin de l'année pour enquêter sur les violations des droits de l'Homme au Yémen, pays en guerre depuis septembre 2014. Leur rapport est attendu dans un an.
Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a décidé, vendredi 29 septembre, d'envoyer des experts internationaux chargés d'enquêter sur les allégations de crimes de guerre au Yémen.
Une résolution en ce sens, présentée par les pays arabes et soutenue par les pays occidentaux, a été adoptée par consensus à l'issue d'après d'âpres et longues négociations.
Le texte demande au Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, d'établir, pour "une durée d'au moins un an", "un groupe d'experts internationaux et régionaux". Ce dernier devra "procéder à un examen exhaustif de toutes les violations des droits de l'Homme présumées et abus [...] commis par toutes les parties au conflit depuis septembre 2014".
Les experts seront nommés d'ici à la fin de l'année, précise la résolution. Ils devront rendre un rapport au Conseil dans un an et leur mandat pourra être renouvelé.
La guerre au Yémen oppose des forces pro-gouvernementales, soutenues par l'Arabie saoudite et regroupées dans le Sud, à l'alliance Houthis-Saleh, qui contrôle la capitale et le nord du Yémen depuis septembre 2014.
Depuis mars 2015, date du lancement d'une campagne militaire par plusieurs pays conduits par l'Arabie saoudite contre les rebelles houthis soutenus par l'Iran, le conflit a fait quelque 8 500 morts et 49 000 blessés et provoqué une grave crise humanitaire, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce bilan inclut à la fois des combattants et des civils.
La coalition dirigée par l'Arabie saoudite a été accusée d'avoir bombardé des marchés, des hôpitaux et autres cibles civiles. Les Houthis ont quant à eux été accusés d'avoir commis de graves crimes.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a pour sa part annoncé vendredi évaluer désormais à 900 000 le nombre de cas suspects de choléra d'ici la fin de l'année au Yémen.
Avec AFP