Le Parlement du Kurdistan irakien a approuvé vendredi soir sans surprise la tenue le 25 septembre du référendum sur l'indépendance de cette région autonome d'Irak, en l'absence de l'opposition qui avait appelé au boycott.
À l'issue d'un vote à main levée, le Parlement du Kurdistan irakien a approuvé dans la soirée du vendredi 15 septembre, sans surprise, la tenue le 25 septembre du référendum sur l'indépendance de cette région autonome d'Irak.
Le vice-président du Parlement, Jaafar Aimenky, a annoncé que le référendum se tiendrait à la date prévue après "un vote à l'unanimité" des 65 députés ayant voté sur 68 présents, l'opposition ayant appelé au boycott.
Il s'agit de la première séance depuis deux ans pour cette assemblée qui n'avait pas siégé en raison de différends entre les partis politiques kurdes. Jaafar Aimenky présidait la séance en l'absence du président de l'assemblée de la région autonome, membre du parti Goran, qui avait décidé de ne pas participer à la réunion, tout comme la formation Jamaa islamiya, proche de l'Iran. Le Parlement compte 111 membres.
À l'issue du vote, les députés présents se sont levés pour entonner l'hymne kurde, tandis que plusieurs brandissaient des drapeaux sous les applaudissements.
Les pays voisins et les États-Unis inquiets
Ce scrutin inquiète les pays voisins, comme la Turquie ou l'Iran, qui redoutent que le référendum encourage les velléités séparatistes de leurs minorités kurdes. Il préoccupe également Washington qui voit dans cette consultation une entrave à la lutte contre le groupe jihadiste État islamique (EI), menée conjointement par Kurdes et Arabes en Syrie par exemple.
Pour tenter d'obtenir un report du référendum, les États-Unis et d'autres pays ont présenté jeudi soir au président du Kurdistan irakien Massoud Barzani un "projet" proposant des "alternatives" à la consultation, selon l'émissaire américain auprès de la coalition anti-jihadiste en Irak, Brett McGurk.
Le président kurde, qui insiste sur l'indépendance comme "unique" choix laissé aux Kurdes et sur l'absence de "partenaire" à Bagdad, s'est engagé à répondre "rapidement".
Avec AFP