Au menu de cette revue de presse française, jeudi 14 septembre, l’attribution des Jeux olympiques 2024 à Paris, le discours sur l’État de l’Union de Jean-Claude Juncker. Et un reportage dans le Grand Nord russe, dans l’un des plus grands cimetières nucléaires au monde.
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A la une de la presse française, ce matin, l’attribution des Jeux olympiques 2024 à Paris.
«Enfin!», s’exclame l’Equipe, qui voit le sport tricolore «confronté au plus grand défi de son histoire». «Après un siècle d’attente, trois candidatures infructueuses, et le faux suspense des dernières semaines, la capitale française a accueilli l'officialisation de l'organisation des JO avec le frisson des grands rendez-vous», s’émeut le journal, qui prévient que les Jeux parisiens «ne seront réussis qu'à la condition de conserver» «l’union sacrée»: « il en va du succès sportif des JO, mais aussi de sa réussite politique, où il faudra ancrer définitivement le sport au cœur de la société française». «Euphorisant!», s’enthousiasme le Parisien, qui promet que «Paris sera une fête». «Soyons fiers que Paris ait été choisi. Sachons saisir cet honneur. C’est bien plus qu’un événement sportif, c’est un beau projet de société».
Le président du Comité international olympique estime que «la candidature de Paris a été vraiment exemplaire». Dans un entretien à l’Equipe, Thomas Bach salue «l’unité, l’enthousiasme, le respect des valeurs et de l’agenda olympique» de la candidature parisienne, et tresse une couronne de lauriers au co-président du Comité Paris 2024, Tony Estanguet, «un olympien avec toutes les qualités qui vont avec», «toujours déterminé», «ayant « toujours envie d’apprendre», «discipliné » - et par-dessus tout, «conscient que l’on ne peut pas avoir de succès seul, sans travailler en équipe», selon le patron Du CIO. L’ex-champion olympique de slalom en canoë a été, cette fois, droit au but, d’après Libération – qui évoque «une personnalité empathique, obsessionnelle et crédible». L’euphorie est telle, ce matin, que le Figaro en oublierait presque les vieilles querelles. Il salue, quant à lui, «le succès» d’Anne Hidalgo - la maire socialiste de Paris, que le Figaro se réjouit de voir finalement «convertie» aux vertus de l’olympisme, elle dont François Hollande avait tenté de vaincre les réticences, en vantant la nécessité de prendre des risques. Interrogé par le Huffington Post, l’ex-président ne manque pas de rappeler que les JO à Paris, c’est aussi un peu grâce à lui. «Vous considérerez-vous comme le responsable de cette victoire?», lui demande le site. «Responsable, non. Artisan, sans aucun doute», répond François Hollande.
Les JO attribués à Paris, le défi reste à relever. Paris sera peut-être une fête, mais le Figaro, qui évoque «un défi (à la fois) sportif et économique», rappelle que «les précédentes villes qui se sont réveillées avec la gueule de bois ne manquent pas». «La France ne pourra crier victoire qu’une fois toutes les additions faites», prévient le journal, tandis que l’Humanité se demande si «ces JO parisiens parviendront à sortir de la course au gigantisme». L’Huma dit espérer «des Jeux plus beaux, plus propres, plus humains».
A la une également, le discours sur l’Etat de l’Union européenne de Jean-Claude Juncker, hier. Le président de la Commission a appelé à approfondir l’intégration européenne – «à oser un saut fédéraliste», d’après les Echos. «L’ ambition est enfin de retour à Bruxelles, traduisant le «moment européen» qui s’annonce», salue le journal, qui ne dit pas, néanmoins, «de qui Jean-Claude Juncker (est) le plus proche, entre l’Allemagne de Merkel, et la France de Macron». Le Figaro a compté les points. Selon lui, Jean-Claude Juncker aurait choisi «de marquer une vraie distance avec les projets d’Emmanuel Macron», en rejetant le triptyque proposé par le président français: un budget massif pour les 19 économies de l’euro, un ministre des Finances unique pour l’eurozone, et un Parlement distinct, investi du contrôle politique. «Macron tempête, Juncker tempère», estime l’Opinion.
Tout autre chose, pour terminer, un voyage dans le Grand Nord russe, sur l’ex-base de sous-marins soviétiques de Mourmansk. C’est là, dans ces froids paysages de la mer de Barents, à 50 km de la frontière norvégienne, que s’est rendu la Croix. Le journal s’est intéressé au nettoyage de l’un des pires cimetières nucléaires au monde – un programme encadré et financé par la communauté internationale et par la Russie, dont le but est de transporter 22 000 assemblages de combustibles, l’équivalent de 100 cœurs de réacteurs, jusqu’à l’usine russe de traitements de déchets nucléaires de Mayak, à 3000 km de là, dans l’Oural. Ce projet fou d’évacuation de combustibles a été rendu possible par la collaboration et les efforts conjoints d’ingénieurs du monde entier.
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