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Aux États-Unis, même les applis de rencontre se sont mises à bannir les suprémacistes blancs

OKCupid et Bumble, deux applications de rencontre, ont décidé de mettre à la porte leurs membres ayant été identifiés comme suprémacistes blancs. Une nouvelle réaction aux violences de Charlottesville du 13 août dernier.

Après le drame de Charlottesville, les grandes entreprises de la Silicon Valley se sont mobilisées pour condamner tout sectarisme et extrémisme. Mais Airbnb, Uber, Lyft ou Paypal n’ont pas été les seuls à réagir. Certaines applis de rencontres n’ont pas non plus hésité à supprimer les comptes de suprémacistes blancs qui avaient été identifiés.

C’est l’application OKCupid qui a été la première à monter au créneau, raconte le New York Times. Le 12 août dernier, l’entreprise a annoncé sur Twitter avoir exclu le suprémaciste blanc Christopher Cantweel, protagoniste principal du documentaire diffusé par Vice sur le rassemblement de Charlottesville. Ce même Christopher Cantweel avait fini par se filmer en larmes, dans une vidéo où il racontait craindre pour sa sécurité, avant de se rendre quelques jours plus tard à la police.

There is no room for hate in a place where you're looking for love.

— OkCupid (@okcupid) 17 août 2017

Une utilisatrice de l’appli aurait regardé le documentaire et reconnu le jeune homme, avant d’alerter OKCupid. Après quelques vérifications, l’entreprise a banni Christopher Cantweel "à vie". Et l’application n’en est pas restée là : elle

Bumble, une autre application de rencontre, s’est elle aussi engagée à supprimer tout les contenus ou symboles incitant à la haine. Comme OKCupid, Bumble incite ses utilisateurs à bloquer et faire remonter à l'application les profils douteux.

Joint par Mashable, Elie Seidman, directeur d’OKCupid se justifie ainsi : "Nous avons rendu public notre décision de refouler Cantwell de nos services, car il est de notre responsabilité d’être clairs sur les valeurs humaines partagées au sein de notre communauté, et le genre de personnes que nous soutenons".

Depuis que le compte Twitter @YesYoureRacist s'est donné comme mission de révéler l'identité des participants au rassemblement de Charlottesville, cette identification et stigmatisation des extrémistes blancs fait débat. Certains y voit une chasse à l'homme, d'autre une lutte nécessaire contre une idéologie de haine affichée publiquement et à visage découvert. Reste que ces initiatives ont occasionné des erreurs . Au moins deux personnes ont ainsi été prises pour des suprémacistes blancs, à tort.

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