Des centaines de partisans du candidat malheureux à la présidentielle, Mir Hossein Moussavi, ont été violemment dispersés par les forces anti-émeutes à Téhéran. Selon des témoins, la police aurait procédé à de nombreuses arrestations.
REUTERS - Des heurts ont opposé mardi à Téhéran la police iranienne à plusieurs centaines de partisans de Mirhossein Moussavi, rapporte un témoin.
Il a fait état de nombreuses arrestations.
"Il y a des centaines de policiers en tenue anti-émeute. Ils frappent les gens qui se sont rassemblés pour soutenir (Mirhossein) Moussavi", a déclaré ce témoin. "Il y a des centaines de manifestants sur la place Haft-e Tir."
Les manifestants scandaient des slogans hostiles au président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad - "Démission, Démission ou "Mort aux dictateurs" -, a ajouté le témoin.
Cité par l'agence de presse iranienne Fars, le chef adjoint de la police avait évoqué mardi des rumeurs de rassemblements illégaux" dans la capitale, ajoutant que les forces de l'ordre les disperseraient avec fermeté.
Mirhossein Moussavi, candidat malheureux à la présidentielle du 12 juin, a pris la tête d'un mouvement de contestation sans précédent depuis la Révolution islamique de 1979 après la réélection controversée de Mahmoud Ahmadinejad.
Après une violente répression, les manifestations sont devenues rares dans le pays. Mais des nouveaux heurts se sont à nouveau produits vendredi lors d'un grand rassemblement à l'issue d'un prêche de l'ancien président Akbar Hachemi Rafsandjani. Celui-ci a fait le constat d'un pays en "crise" et mis en doute le résultat du scrutin.