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Il y a 40 ans, l'Homme marchait sur la Lune

"C'est un petit pas pour l'Homme, mais un bond de géant pour l'humanité", lance Neil Armstrong le 20 juillet 1969. Premier Homme à fouler le sol lunaire, il permet aux États-Unis d'imposer leur suprématie à la Russie dans la conquête spatiale.

Il y a 40 ans, l’homme posait le pied sur la Lune. Ce 20 juillet, les Américains et le monde entier célèbrent l’anniversaire de cette conquête historique.

Le 20 juillet 1969, Neil Armstrong devient le premier homme à fouler le sol lunaire, suivi par Buzz Aldrin. Michael Collins, le troisième membre de l’équipage de la mission Apollo 11, était, lui, resté en orbite lunaire. Les deux hommes passent 21 heures sur le satellite de la Terre, d'où ils ramènent 21 kilos de roches, non sans y planter un drapeau américain et une plaque d'acier sur laquelle un message de paix signé du président Richard Nixon est inscrit.

Devant des centaines de millions de téléspectateurs pendus à ses lèvres, Neil Armstrong prononce cette phrase devenue légendaire : "C'est un petit pas pour l'homme, mais un bond de géant pour l'humanité."

Dans un entretien accordé à la chaîne américaine Fox News, ce dimanche, Buzz Aldrin retient surtout de l'événement “le regard [...] échangé [avec] Neil [Armstrong], quelques secondes après avoir touché le sol. Nous venions d’accomplir l’avancée la plus importante de toute l’Histoire de l’humanité." Il se souvient également du "moment de fierté" ressenti "en tant que militaire, en saluant ce drapeau américain planté sur la surface de la Lune".

En mai 1961, en pleine guerre froide, l’emblématique président John F. Kennedy avait fait part de son intention "d'envoyer un Américain sur la Lune avant la fin de la décennie". Ce lundi 20 juillet, c’est un autre président, devenu lui aussi un symbole, qui reçoit Neil Armstrong, Buzz Aldrin et Michael Collins, afin de les honorer.

D’autres festivités doivent avoir lieu au Centre Kennedy, en Floride, et au centre spatial de Houston, au Texas, où se trouvait la salle de contrôle de la mission Apollo-11, ainsi qu’au célèbre musée de l'Air et de l'Espace de Washington.

Afin de redonner toute sa dimension à l’évènement, la Nasa - l'agence spatiale américaine - a restauré des vidéos de l'époque. Des enregistrements inédits de conversations entre les astronautes ont été rendus publics sur le site Internet de la Nasa, vendredi. À la fin des années 1960, les premiers pas d'un Homme sur la Lune font figure d'avancée technologique inédite pour l’humanité, mais également de victoire stratégique des États-Unis sur l’URSS. L’exploit aura également permis de redorer le blason du pays, alors terni par la guerre du Vietnam.

Entre 1969 et 1972, le célèbre programme Apollo a permis à 12 astronautes de poser le pied sur la Lune, lors de six missions.

L’Homme bientôt de retour sur la Lune ?

Cet anniversaire intervient alors que l’avenir du programme spatial américain soulève de nombreuses questions.

Depuis son arrivée à la Maison Blanche, Barack Obama a lancé un examen approfondi du programme "Constellation" voulu en 2004 par son prédécesseur, George W. Bush. Il a pour objectif un retour des Américains sur la Lune d'ici à 2020, première étape à des vols habités vers la planète Mars, et au-delà. 

Selon Germain Chambost, journaliste scientifique interrogé par FRANCE 24, à l’avenir, "la Lune pourrait devenir une base de lancement pour des voyages beaucoup plus lointains, notamment sur Mars".

Aujourd'hui, la question qui se pose est celle des moyens financiers disponibles pour mettre en œuvre de tels projets. "Nous avons la technologie pour envoyer des Hommes sur Mars, mais la question est de savoir quels sont nos moyens", déclarait récemment Norman Augustine, président de la commission d'experts indépendants formée par Obama, faisant notamment référence à la crise économique et à l'explosion du déficit budgétaire américain.

Aujourd'hui, un débat oppose ceux qui pensent qu’il est moins coûteux d'envoyer des robots dans l’espace, à ceux qui estiment qu'il y a plus à gagner à renouveler l’exploit humain.

Si le contexte de la guerre froide n’est plus d’actualité, l’émulation entre les nations pour la conquête de l'espace demeure. Selon Germain Chambost, la Chine est désormais le concurrent auquel se mesurent les États-Unis.

  

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