La campagne électorale pour les législatives sénégalaises du 30 juillet a débuté dimanche. Parmi la pléthore de listes, celles de l’ex-président Abdoulaye Wade, 91 ans, et du maire de Dakar, en prison pour détournement présumé de fonds publics.
Depuis dimanche 9 juillet, le Sénégal est en campagne pour les élections législatives du 30 juillet. Parmi les nombreuses listes de candidats, l’une est dirigée par l'ex-président Abdoulaye Wade qui, à 91 ans, conduit une liste d’opposition.
En séjour depuis plusieurs mois en France, il était attendu à Dakar lundi après-midi, selon le Parti démocratique sénégalais (PDS), la formation dont il est toujours le chef.
Khalifa Sall, maire de Dakar emprisonné depuis mars pour détournement présumé de fonds publics, mènera lui aussi une liste d’opposition. Ses avocats ont saisi la justice pour demander que lui soit accordée une liberté provisoire pour lui permettre de faire campagne.
Accusé d’avoir effectué des dépenses "non justifiées" de plus de 2,7 millions d'euros sur plusieurs années, l’édile est néanmoins un adversaire sérieux pour Macky Sall, au pouvoir depuis 2012.
L’opposition veut une cohabitation
Un enjeu des législatives du 30 juillet est, pour le camp du pouvoir, de tester sa représentativité en vue de la présidentielle de 2019, en faisant valoir les réalisations du président Sall dans les domaines économique, social et des infrastructures notamment, selon des observateurs.
L'opposition, qui a échoué à s'unir pour présenter une liste formée de ses principaux chefs, veut gagner ces législatives pour "imposer une cohabitation" au président Sall, selon ses responsables.
Le scrutin du 30 juillet vise à renouveler l'Assemblée nationale, dont le nombre de sièges va passer de 150 à 165, après une révision constitutionnelle adoptée en mars 2016 et créant 15 députés pour représenter la diaspora sénégalaise. La campagne s'achèvera le 28 juillet.
Avec AFP