La Commission électorale a indiqué vendredi que la tenue des élections présidentielle, législatives et locales en RDC ne pourra pas avoir lieu avant la fin de l'année, en raison des mauvaises conditions de sécurité sur le territoire congolais.
Pas d’élections en RD Congo avant la fin de l’année. La Commission électorale nationale indépendante (Céni), par la voix de son président Corneille Nangaa, a fait savoir que la tenue des élections présidentielle et législatives en République démocratique du Congo ne sera "pas possible" avant la fin de l'année.
"Avant décembre, ça ne sera pas possible dans les conditions fixées par l'accord" signé le 31 décembre 2016, a-t-il estimé vendredi 7 juillet lors d'un point de presse, à l'issue d'une réunion sur le processus électoral en RD Congo, organisée au siège parisien de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
L’enregistrement des électeurs en cours
Cet accord conclu entre l'opposition et la majorité au pouvoir, sous l'égide de l'Église catholique, prévoyait que les élections présidentielle, législatives et locales soient organisées simultanément, au plus tard en décembre 2017.
Or, selon Corneille Nangaa, les conditions de sécurité dans plusieurs provinces du pays, notamment le Kasaï, ne permettent pas pour l'instant un déroulement correct du scrutin. Les opérations d'enregistrement des électeurs sont en cours dans le pays, a-t-il assuré, et 78 % des électeurs potentiels figurent déjà sur les listes électorales.
"Nous espérons lancer bientôt, avant le mois d'août, le processus d'enrôlement des électeurs du Kasaï", à la faveur d'une accalmie dans les violences meurtrières entre miliciens, soldats et policiers qui frappent cette région du centre du pays depuis plusieurs mois.
Le calendrier électoral exigé par l’ONU
"Nous travaillons de toutes nos forces pour parvenir à l'organisation de ces élections, qui sont voulues par le peuple congolais", a-t-il assuré. "Il faut maintenant faire une évaluation objective pour fixer les différents délais" nécessaires avant ces scrutins.
La RD Congo traverse une crise politique profonde, aggravée par le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, dont le mandat s'est terminé le 20 décembre 2016. Agé de 46 ans, Kabila est au pouvoir depuis 2001 et la Constitution lui interdit de se représenter.
Il se maintient à la tête du pays en vertu d'une décision controversée de la Cour constitutionnelle, entérinée par l'accord signé le 31 décembre dernier entre la majorité et l'opposition.
Outre l'organisation des élections en décembre 2017, ce compromis prévoyait la nomination d'un Premier ministre issu de l'opposition pour diriger un gouvernement d'unité nationale.
Le 1er juillet, les Nations unies avaient exigé à Kinshasa la publication d'un "calendrier électoral officiel et consensuel pour l'organisation des élections".
Avec AFP