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L'opposition a multiplié les critiques après l'annonce du discours d'Emmanuel Macron à Versailles. À commencer par Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, qui dénoncent un discours flou et ennuyeux.

• "Ennui mortel", selon Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise)

Le président des députés La France insousmise à l'Assemblée nationale a ironisé lundi 3 juillet sur "l'interminable pluie de truismes" qui s'est, selon lui, abattue sur Versailles lors de l'allocution d'Emmanuel Macron devant le Parlement réuni en Congrès. "Faux marbre, bonapartisme surjoué, européisme bêlant, ennui mortel", a ajouté Jean-Luc Mélenchon sur son compte Facebook.

"Au total : niveau rédactionnel de chambre de commerce, pensée politique d'un dogmatisme libéral aussi désuet que lunaire. Le brasier du dégagisme n'est pas prêt de s'éteindre", conclut-il son comentaire.

Porte-parole de la France insoumise et député de Seine-Saint-Denis, Alexis Corbière a, pour sa part, fustigé un "discours assommant" durant lequel le "président Jupiter" a laissé sa place "à Hypnos, Dieu du sommeil".

• "Flou lyrique du discours" pour Marine Le Pen (Front national)

Emmanuel Macron "commence les choses, mais il ne les termine pas", a réagi Marine Le Pen à propos du discours d'Emmanuel Macron, qu'elle qualifie de "sermon de télévangéliste".

"On a le sentiment qu'il persiste dans un flou lyrique qui a été un marqueur de la campagne, sauf que nous ne sommes plus en campagne", a conclu la députée du Pas-de-Calais. "J'en ai discuté avec un certain nombre de députés d'autres bords, qui, semble-t-il, ont eu du mal, au même titre que moi, à résumer la pensée du président de la République. Donc c'est qu'il y a eu un raté quand même dans l'exercice. Encore une fois, ça fait cher la conférence de presse".

• Discours un peu plat, pour Éric Woerth (Les Républicains)

"Je n'ai pas entendu vraiment de partie économique sauf la liberté, à moins que ça m'ait échappé, mais sauf la liberté… évidemment qu'il faut une liberté d'entreprendre, ça va de soi. Qui peut penser qu'il faut au contraire entraver la liberté des entrepreneurs? Mais que dit-il là-dessus, que veut-il exactement? Comment traduit-il ça dans les actes? Bon voilà, c'était un discours un peu plat, un peu morne, prononcé de cette façon-là".

• "Un Congrès à grand frais", juge Eric Ciotti (Les Républicains)

"Nous l'avions à la fois dans le programme de Nicolas Sarkozy pour la primaire et dans le programme de François Fillon pour l'élection présidentielle. Emmanuel Macron l'avait déjà indiqué, il l'avait déjà dit, donc ce n'est pas une nouveauté. Il le précise ce soir. Est-ce que c'était légitime de convoquer le Congrès à grand frais pour cela ? Je n'en suis pas forcément convaincu".

• "Un président 'selfie' ",  selon Olivier Faure (Nouvelle gauche, PS)

"On a un président 'selfie', qui en fait s'autoproclame et s'autocélèbre. Mais qui malheureusement ne veut plus répondre", a dénoncé le chef de file des députés PS, Olivier Faure.