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Incontrôlable sur les réseaux sociaux, le président américain Donald Trump a cru bon de préciser samedi que son usage de Twitter était "présidentiel au sens moderne du terme". Il critique violemment médias et journalistes depuis plusieurs jours.

Donald Trump est sous le feu des critiques pour son usage des réseaux sociaux : il y a laissé libre cours, ces derniers jours, à sa colère envers les médias, auxquels il reproche un traitement défavorable. Dernier exemple en date : la publication sur Twitter, dimanche 2 juillet, d’un montage vidéo où on le voit mettre à terre et frapper un catcheur sur la tête duquel a été ajouté un logo de la chaîne d'information CNN.

Interrogé sur une chaîne concurrente, ABC, le conseiller à la sécurité intérieure de la Maison Blanche, Thomas Bossert, a estimé qu’il ne fallait pas voir une menace dans cette vidéo. "Personne ne percevrait cette vidéo comme une menace. J’espère que personne ne la percevrait ainsi", a-t-il hésité, alors même que le post déclenchait une avalanche de critiques sur le réseau social à l'oiseau bleu.

Le président américain n’entend pourtant pas modérer sa parole sur ces réseaux sociaux, en particulier Twitter. Il avait justement jugé la veille qu’il n’y avait pas lieu de questionner la présidentialité de son comportement en ligne. "Mon usage des réseaux sociaux n'est pas présidentiel… il est PRÉSIDENTIEL MODERNE. Make America Great Again ! (Rendons sa grandeur à l'Amérique)", avait-t-il défié.

Un Donald Trump "à la dérive"

L'un des récents incidents avait opposé Donald Trump à deux journalistes de la chaîne de télévision MSNBC, Joe Scarborough et Mika Brzezinski. Il leur avait reproché, en les baptisant "la folle Mika au faible QI" et "Joe le psychopathe", de donner dans leur émission une vision biaisée de son administration. En retour, les intéressés avaient dénoncé des "insultes de cour d'école", un président "à la dérive" et mis en doute sa santé mentale.

"Le fou Joe Scarborough et Mika (Brzezinski) bête comme ses pieds ne sont pas de mauvaises personnes, mais leur mauvaise émission est dominée par leurs patrons de NBC. Dommage !", avait conclu samedi Donald Trump, chargeant la chaîne dont il dénonce régulièrement la couverture qu'il juge partiale.

#FraudNews

Le président avait enchaîné par d’autres attaques en direction des médias, dont notamment la chaîne d’information en continu CNN. Il s’est dit "extrêmement heureux de voir que CNN a finalement été exposé pour (ses) #FakeNews et son journalisme de caniveau". Donald Trump faisait ainsi allusion au fait que CNN a dû retirer un de ses articles qui affirmait que le Congrès américain enquêtait sur des liens éventuels entre l'entourage du président et un fonds d'investissement russe. Trois journalistes de la chaîne ont démissionné après le retrait de cet article erroné.

"Je réfléchis à la possibilité de remplacer le nom de #FakeNews (fausses informations) CNN par #FraudNews (informations de charlatans) CNN", a lourdement insisté Donald Trump.

"Les MÉDIAS D'INFORMATION FAUX ET FRAUDULEUX travaillent dur pour convaincre les Républicains et les autres que je ne devrais pas utiliser les réseaux sociaux - mais souvenez-vous, j'ai gagné l'élection de 2016 avec des interviews, des discours et les réseaux sociaux", avait également écrit le président sur Twitter, samedi. Un message qu’il a répété à l’oral lors d’un rassemblement à Washington : "Les médias faussaires ont tenté de nous empêcher d'arriver à la Maison Blanche, mais je suis président et ils ne le sont pas", a-t-il déclaré.

Avec AFP