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Mort de Rémi Fraisse : le parquet requiert un non-lieu

Le parquet de Toulouse a requis un non-lieu concernant la mort du militant écologiste Rémi Fraisse, tué par une grenade tirée par un gendarme en 2014 sur le site du barrage contesté de Sivens, dans le Tarn.

Un peu moins de trois ans après la mort du militant écologiste Rémi Fraisse, tué par une grenade tirée par un gendarme en 2014 à Sivens, dans le Tarn, le parquet de Toulouse a requis un non-lieu dans cette affaire, selon l'avocat du gendarme.

"On a reçu le réquisitoire définitif, le parquet demande un non-lieu car il n'y a ni crime ni délit", qu'il a été fait "un usage proportionné de la force" et que "l'emploi de la grenade correspondait à l'unique et seule réponse possible", a déclaré vendredi 23 juin Me Jean Tamalet, avocat du gendarme qui a tiré la grenade présumée mortelle, confirmant une information donnée par Médiapart.

Des réquisitions de non-lieu étaient attendues car aucune personne n'était en effet poursuivie dans ce dossier. Le maréchal des logis J. avait été entendu en tant que témoin assisté le 18 mars 2016 et n'avait pas été poursuivi. Un rapport de l'Inspection générale de la gendarmerie (IGGN) avait déjà blanchi le gendarme en décembre 2014. Il avait estimé que les avertissements nécessaires avaient été effectués avant le tir de la grenade.

Rémi Fraisse, un jeune écologiste de 21 ans, a été mortellement blessé dans la nuit du 25 au 26 octobre par une grenade offensive au cours d'affrontements avec les forces de l'ordre sur le site du barrage contesté de Sivens. Les forces de l'ordre se trouvaient alors face à "cinq opposants agressifs qui (jetaient) constamment toutes sortes de projectiles", selon le compte-rendu de la gendarmerie.

Avec AFP