Au menu de cette revue de presse internationale, jeudi 25 mai, les questions sur l’auteur de l’attentat de Bruxelles, la colère des services de renseignement britanniques, qui accusent leurs homologues américains de faire fuiter des informations dans la presse. Et la rencontre, à Bruxelles, des 28 pays de l’Alliance atlantique.
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Au menu de cette revue de presse internationale, les avancées de l’enquête sur l’attentat de Manchester.
Alors que la police britannique évoque l’existence d’un «réseau», la presse britannique tente d’abord de comprendre pourquoi le terroriste a commis son crime. Selon The Guardian, beaucoup d’aspects de sa vie, de son parcours, seraient en réalité assez semblables à ceux d’autres jeunes gens ayant commis des actes similaires, ces dernières années – même s’il n’existe évidemment pas un seul et unique profil de personnalité susceptible de passer à l’acte. Le journal relève notamment le fait que le kamikaze appartenait à la seconde génération d’une famille d’origine libyenne, immigrée – un «facteur de risque» selon le journal, qui l’associe à une perte de repères géographiques, à des décalages culturels entre les générations, et des problèmes d’identité complexes, pouvant donner lieu à un «sentiment d’aliénation». Comment s’est opérée la radicalisation du jeune homme de 22 ans? Par l’exposition à une propagande, celle que délivrent Al-Qaïda et le l’organisation Etat islamique, selon The Independent, qui décrypte la façon dont ces groupes tentent toujours d’appuyer sur les mêmes points sensibles, en clamant que les musulmans sont émasculés dans les pays occidentaux, empêchés de pratiquer librement leur religion, et que l’idéologie qu’ils véhiculent, conduit à Dieu et à la gloire.
Le terroriste était connu des services de renseignement britanniques. «Le MI5 avait été alerté», accuse The Times, qui affirme qu’un membre de la famille du tueur avait prévenu les autorités de sa dangerosité. Le quotidien a également recueilli le témoignage de l’un de ses anciens camarades de classe, selon lequel le jeune homme avait abandonné ses études, et revenait de Libye : « Il était parti il y a trois semaines et il était revenu récemment, il y a quelques jours», a affirmé cette source. La Libye, dont la situation alarme The Times, qui presse le Royaume-Uni d’aider cet «Etat en faillite» à mettre en place un gouvernement capable de mettre un terme aux agissements des djihadistes, et des réseaux de passeurs. «Manchester, rappelle le journal, a gagné le surnom de «deuxième ville de Libye» - raison de plus de regarder plus attentivement ce qui est en train de se passer dans sa première ville, Tripoli».
Le Royaume-Uni a réagi à l’attentat de Manchester en faisant passer de «grave» à «critique» – l’échelon maximum – le niveau d’alerte terroriste. Ce degré 5 correspond à l’imminence possible d’un autre attentat, et doit se traduire par le déploiement de 5 000 soldats aux côtés de la police. À voir notamment avec ce dessin du Daily Telegraph, qui montre la relève de la garde, devant le palais de Buckingham, version alerte maximale – cette grande attraction pour les touristes, a dû être annulée hier. Les soldats ont remplacé les gardes de la reine.
C’est dans ce contexte de grande tension, que plusieurs médias américains ont publié plusieurs informations relatives à l’enquête en cours, au grand mécontentement des services de renseignement britanniques, d’après The Guardian, qui rapporte que ces derniers accusent leurs homologues américains d’être à l’origine de ces fuites – notamment de la publication, hier, par The New York Times, de plusieurs photos montrant les éléments constituant la bombe utilisée par le terroriste. Un dispositif constitué, selon le quotidien américain, d’un explosif très puissant, de vis et de boulons, et d’une batterie d’acide de plomb, très puissante elle aussi - mécontentement dont Theresa May devrait faire part aujourd’hui même à Donald Trump, selon The Guardian.
La Première ministre britannique rencontre le président américain à l’occasion de l’inauguration du nouveau siège de l’OTAN, à Bruxelles. Ce rendez-vous des 28 pays de l’Alliance est particulièrement attendu par les partenaires des Etats-Unis, d’après La Croix, qui explique que ces derniers attendent du président américain «un engagement ferme» à honorer la clause de défense collective, en cas d’agression contre un pays de l’Alliance – une clause définie par l’article 5 de son traité fondateur. «Même si Donald Trump est depuis revenu sur ses propos, relève le journal, il avait semblé le conditionner au respect des engagements financiers» - une approche qui beaucoup indisposé les pays qui voient dans la Russie une menace proche – notamment les pays baltes.
Donald Trump rencontrera également pour la première fois Emmanuel Macron, avec lequel il doit déjeuner à l’ambassade américaine - un rendez-vous qui donne lieu à beaucoup de spéculations, notamment du côté de Newsweek, qui se demande comment va se dérouler la rencontre entre ces deux personnalités très opposées, entre le passionné de littérature qu’est le président français et l’auteur de «L’art de la négociation». Donald Trump à Bruxelles, imaginé par le dessinateur Kroll pour Le Soir, se retrouve devant le fameux tableau du peintre belge Magritte, «Ceci n’est pas une pipe». «Fake news!», «fausse information», fulmine le président américain.
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