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Au menu de cette revue de presse française, jeudi 18 mai, la composition du nouveau gouvernement.

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A la Une de toute la presse française, ce matin, la composition du nouveau gouvernement. 22 membres, 11 hommes et 11 femmes, de droite, de gauche, et du centre, venues à parts égales de la société civile et de la politique.
Une équipe «en ordre de marche», annonce 20 minutes, qui voit dans ces nominations «des choix stratégiques de la part du président Macron, pour mener la bataille des législatives». Les Echos saluent «le choix d’un gouvernement qui bouscule les clivages», un «subtil dosage» qui reflèterait «le nouvel équilibre» qu’Emmanuel Macron aurait souhaité trouver – «s ens des équilibres, et du timing, sens de la surprise et sens du risque», pas encore testé mais déjà approuvé par les Echos, qui se demandent si le président «saura créer l’alchimie dans son équipe, et (lui) instiller l’esprit de tactique et de prudence dont il vient de faire preuve». «Un gouvernement en équilibre», d’après la Croix, qui parle d’une  équipe de spécialistes», où dans une majorité de cas, les ministres ont «une véritable expérience du domaine dans lequel il auront à agir». «Une équipe tous azimuts», selon l’Opinion, qui juge que «le premier gouvernement Philippe obéit au cahier des charges» établi par Emmanuel Macron.
D’après les Décodeurs du Monde, en revanche, le premier gouvernement du quinquennat Macron ne remplit pas toutes les promesses faites durant la campagne. Le journal relève que certes, la parité est respectée, mais que la distribution reste inégale, puisque les femmes sont écartées des postes clés, à l’exception de Sylvie Goulard, nommée aux Armées. Emmanuel Macron avait également promis de ne pas reprendre les ministres de François Hollande - ils seront finalement deux, Jean-Yves Le Drian à l’Europe et aux Affaires étrangères, et Annick Girardin à l’outre-mer. Mais surtout, le Monde s’interroge sur l’existence, au sein de ce gouvernement, de «positions contradictoires» sur plusieurs sujets, comme la moralisation de la vie politique, chère au ministre de la Justice François Bayrou, mais que le Premier ministre Edouard Philippe semble renâcler à soutenir, ou encore le mariage pour tous, auquel le sarkozyste Gérald Darmanin s’était vigoureusement opposé, et qu’Emmanuel Macron s’est engagé à «protéger» et à «défendre».
Le Figaro annonce une équipe «en marche vers le centre droit», un  gouvernement des modérés», qui va devoir «affronter des problèmes qui le sont peu» - au total trois élus LR, Gérald Darmanin, donc, mais aussi Bruno Le Maire, à Bercy, et Edouard Philippe à Matignon. Trois ministres de droite, et combien de divisions? D’après le Figaro, le secrétaire général des Républicains, Bernard Accoyer, a annoncé leur exclusion, en affirmant que «l’objectif principal de ce gouvernement provisoire et de confusion (était) de brouiller les repères dans la campagne des législatives» . Un gouvernement «surtout de droite», confirme Libération. D’après Libé, la gauche serait surtout là «en vitrine», alors que la droite serait «aux affaires». «La droite tient la caisse, la gauche fera des poèmes», ironise le journal, qui relève également que seule une certaine partie de la société civile est présente dans ce gouvernement. «Pas d’ouvrier, d’employé ou de paysan, et deux représentants des minorités visibles en tout et pour tout». «Sans doute est-ce le trait principal de l’ère macronienne qui s’ouvre: bien plus une redistribution des cartes au sein de la classe dirigeante qu’une ouverture à l’ensemble de cette société civile dont on se gargarise».«Derrière la distribution flatteuse, une machine de guerre libérale», accuse pour sa part l’Humanité.
Pour en juger vous-même, les CV détaillés sont à consulter dans le Parisien. Le journal revient notamment sur « a sensation Hulot» - l’entrée au gouvernement de l’ex-animateur télé Nicolas Hulot à l’Ecologie. Annoncée comme une «prise de guerre», cette nomination est aussi présentée comme «un pari osé» pour lui comme pour le tandem Macron-Philippe. «S’il reste fidèle à ses opinions tranchées, Nicolas Hulot pourrait bien froisser un Premier ministre qui fut lobbyiste pour le géant du nucléaire Areva, et un président qui a quasiment oublié l’environnement dans sa campagne». Pour casting côté femmes, c’est Muriel Pénicaud, ex-DRH, qui va devoir gérer les plans sociaux et la réforme du Code du travail annoncée pour les mois qui viennent, d’après le Figaro. Libération annonce Françoise Nyssen, patronne d’Actes Sud, une maison d’édition fondée par son père, à la Culture, et le Huffington Post salue l’arrivée de Marlène Schiappa au secrétariat à l’Egalité hommes-femmes. Finalement, pas de ministère plein et entier des Droits des femmes, contrairement à ce qui avait été annoncé pendant la campagne. Marlène Schiappa, nous apprend le site, est la fondatrice de l’association «maman travaille», qui milite en faveur de l'égalité professionnelle entre les hommes et les femmes, et surtout entre les pères et les mères.
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