De nouveaux affrontements entre rebelles islamistes et troupes somaliennes ont fait au moins 7 morts dans les quartiers nord de la capitale Mogadiscio. Samedi, au moins 10 personnes avaient trouvé la mort dans des combats.
AFP - Au moins sept personnes, dont quatre civils, ont été tuées dimanche dans le nord de Mogadiscio lors de combats entre forces gouvernementales, soutenues par les soldats de la force de l'Union Africaine (UA) en Somalie, et les insurgés, ont indiqué un policier et des témoins.
Ces nouveaux combats ont éclaté à la suite d'une offensive des forces gouvernementales, appuyées par des chars de la force de l'UA, l'Amisom, dans le quartier d'Abdiasis de la capitale somalienne.
"Nous avançons sur leurs dernières positions dans le nord de Mogadiscio et plusieurs de leur combattants sont allongés morts dans les rues ce (dimanche) matin", a déclaré à l'AFP un responsable policier Abdulahi Duale.
"Nous avons perdu deux soldats dans la bataille ce matin", a-t-il ajouté.
Des témoins interrogés par l'AFP ont rapporté que quatre civils et un combattant avaient été tués et que les chars de l'Amisom étaient entrés en action.
"Les cadavres de quatre civils et d'un combattant ont été ramassés près de ma maison; ils ont été tués dans les combats tôt ce matin", a affirmé un témoin, Abdiweli Hasan.
Un autre habitant du quartier d'Abdiasis, Mohamed Hashi Gurey, a expliqué avoir vu deux chars d'assaut de l'Amisom participer aux combats.
"Les tanks tiraient des obus vers les rebelles à proximité du +Global hotel+ et ils avançaient vers les bastions des islamistes" radicaux, a-t-il décrit.
Sept civils ont également été blessés par un obus de mortier dans le quartier du marché de Bakara, le plus grand de la ville, selon un autre témoin, Feisal Ali.
Samedi, au moins 10 personnes, pour la plupart des combattants, avaient été tuées dans des affrontements opposant les insurgés aux forces gouvernementales dans le nord de Mogadiscio.
Les islamistes extrémistes des shebab et la milice Hezb al-Islamiya ont lancé depuis le 7 mai une violente offensive contre le gouvernement du président Cheikh Sharif Ahmed, élu fin janvier à la tête de ce pays en guerre civile depuis 1991.