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La Russie, l'Iran et le Hezbollah promettent un soutien accru à Assad

La Russie, l'Iran et le Hezbollah libanais ont promis, dimanche, d'apporter un soutien accru à l'armée du président Bachar al-Assad après les tirs de missiles américains contre une base aérienne syrienne.

Le relations se tendent entre les alliés du président syrien Bachar al-Assad et les États-Unis. Dimanche 9 avril, la chambre d'opération conjointe basée en Syrie qui regroupe la Russie, l'Iran et les forces "alliées" dont le Hezbollah libanais, a émis un communiqué condamnant les frappes américaines sur une base aérienne syrienne.

"L'agression contre la Syrie outrepasse toutes les lignes rouges. Désormais nous réagirons fermement à toute agression contre la Syrie et à toute violation des lignes rouges de la part de quiconque", affirme le centre de commandement.

"L'Amérique connaît notre capacité à répondre comme il se doit", ajoute-t-il, qualifiant d'"illégale" la présence de soldats américains dans le nord de la Syrie.

Actes "agressifs" et "inacceptables"

Le président russe, Vladimir Poutine, et son homologue iranien, Hassan Rohani, se sont entretenus dimanche au téléphone à ce sujet et ont convenu que les "actes agressifs" des États-Unis contre la Syrie étaient "inacceptables", rapporte pour sa part le Kremlin. Moscou et Téhéran réclament une enquête "impartiale" sur l'usage présumé d'armes chimiques contre des civils dans la province d'Idleb, invoqué par Washington pour justifier ses bombardements.

"Il n'existe aucune option où une solution politique pourrait intervenir avec Assad à la tête du régime", a déclaré dimanche l'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley sur la chaîne de télévision CNN. "Nous pensons qu'un changement de régime est quelque chose qui va arriver", a-t-elle poursuivi, ajoutant toutefois que Washington reste aussi focalisé sur la lutte contre l'organisation État islamique (EI) et sur les moyens de mettre fin à l'influence iranienne dans la région.

Pour sa part, le secrétaire d'État américain Rex Tillerson s'est interrogé, deux jours avant une visite capitale à Moscou, sur les réelles intentions de la Russie en Syrie, où elle s'est montrée selon lui "incompétente" pour surveiller l'élimination de l'arsenal chimique de Damas.

Avec Reuters et AFP