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Un millier de manifestants contre le meeting de Marine Le Pen à Bordeaux

Plus d’un millier de personnes ont manifesté dimanche à Bordeaux contre la tenue d’un meeting de Marine Le Pen. Sur scène, la candidate du Front national a dénoncé les "flèches venimeuses" des médias.

Alors que Marine Le Pen était en meeting dimanche 2 avril à Bordeaux, plus d’un millier de manifestants se sont rassemblés pour protester contre la tenue de cet événement. Quelques heurts ont éclaté avec la police.

"Ni au pouvoir, ni dans la rue, ni dans les têtes : ne laissons pas le fascisme s'installer !" était le mot d'ordre de la manifestation, à l'appel de plusieurs syndicats et organisations dont Sud-PTT, AC ! Gironde, la CGT, Coordination Jeunes, le collectif antifasciste Le Pavé Brûlant, la CNT, le NPA, notamment.

Le candidat présidentiel du NPA Philippe Poutou participait au rassemblement, assurant à des journalistes "être présent en tant que citoyen, davantage que candidat. Pendant la campagne, le combat quotidien continue contre l'extrême droite, le FN, qui n'est pas 'juste un autre adversaire électoral', mais un danger", a-t-il ajouté.

Vers la fin du parcours, plusieurs manifestants, qui avaient défilé cagoulés vers la tête du cortège, s'en sont pris à des vitrines, puis aux forces de l'ordre, leur jetant des boulons, pavés, canettes et projectiles divers, a-t-on constaté sur place.

Plusieurs syndicalistes présents ont dénoncé une volonté de quelques participants "d'en découdre" et de "saboter" la manifestation.

"Nos adversaires se coalisent"

Sur la scène du Parc des expositions de Bordeaux-Lac, la candidate du Front national a dénoncé les "flèches venimeuses" des médias et les adversaires "coalisés", Emmanuel Macron et François Fillon en tête.

Un millier de manifestants contre le meeting de Marine Le Pen à Bordeaux

"Nos adversaires maintenant se coalisent, multipliant les injures, les menaces, les diffamations contre nous, amplifiées par la caisse de résonance des patrons de presse [...]. Tout ce que l'univers médiatique compte de soi-disant experts ou sachants se mobilise pour cadenasser le débat", a accusé Marine Le Pen.

Dans l'affaire des possibles emplois fictifs d'assistants parlementaires européens du FN, des éléments recueillis par les enquêteurs, notamment une lettre du trésorier du FN Wallerand de Saint-Just, dévoilée mercredi par Le Monde, ainsi que des témoignages à l'AFP, semblent accréditer une volonté du FN de se financer grâce au Parlement européen.

Dès vendredi, à la suite de ces révélations, David Rachline, directeur de campagne de Marine Le Pen, s'était interrogé sur l'existence d'un système "organisé" et "de rémunérations". "Une pure diffamation, à laquelle nous nous réservons de donner toutes les suites nécessaires", a répondu samedi le directeur du Monde Jérôme Fenoglio.