Au menu de cette revue de presse internationale, mercredi 15 mars, le sixième anniversaire du début du soulèvement en Syrie, une décision de la Cour de justice européenne sur le port de signes religieux, une feuille d’impôts de Donald Trump. Et la décision radicale d’un zoo tchèque.
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On commence cette revue de presse internationale en Syrie, qui commémore aujourd’hui le sixième anniversaire du début du soulèvement contre le régime.
Six ans après, que reste-t-il du printemps syrien? Une image symbolise ce qu’il en est advenu - une photo prise à Alep, à la Une d’Al Araby Al Jadeed. Un homme se tient debout au milieu des ruines. L’année 2016, rappelle le quotidien panarabe de Londres, a été une «année noire» pour ce «pays martyrisé». Alep, reprise en décembre dernier par le régime, où Mohamed Mohiedine Anis, 70 ans, a choisi de revenir, dans son appartement ravagé du quartier d’Al-Shaar, longtemps tenu par les rebelles. Seule la musique, dit-il dans le journal britannique I, lui offre à présent un peu de réconfort. Avec la guerre, Mohamed dit avoir presque tout perdu, dont une bonne partie de sa collection de voitures anciennes, comme sa vieille Hudson Commodor rouge de 1949, elle aussi «blessée», selon le vieil homme, par les affrontements entre le régime et les rebelles.
La presse internationale revient aussi beaucoup, ce matin, sur la décision de la Cour de justice européenne d’autoriser les entreprises à interdire les signes religieux, et notamment le foulard islamique. Slate parle d’une décision qui serait «un bon compromis», dans la mesure où la justice européenne aurait«enfin (établi) des règles claires aux entreprises privées» - notamment en France où, contrairement à la fonction publique où la laïcité est de règle, le secteur privé doit respecter la liberté religieuse de ses salariés. «Une exigence de plus en plus complexe face à la montée des revendications, pour des responsables peu rompus à ces questions, souvent abandonnés à leur subjectivité et au flou juridique», selon le site, qui explique qu’«une entreprise privée pourra (désormais interdire les signes religieux) si elle inscrit dans son règlement une clause interdisant, dans le cas de contact avec la clientèle, le port de signes visibles, à condition qu'ils ne soient pas que religieux mais aussi politiques et philosophiques». Mécontentement, en revanche, du Independent au Royaume-Uni, qui voit dans cette décision la manifestation de «l’islamophobie européenne». «L’islam et les musulmans, écrit le journal, ne sont plus les bienvenus en Europe. Au cas où ce message n’aurait pas été encore suffisamment clair, les juges européens ont pris le soin de le traduire dans la loi. La décision de la Cour de justice européenne n’aura pas d’autre effet que de marginaliser et d’exclure les femmes musulmanes de la vie publique», prévient The Independent, qui estime que «l’interdiction du voile intégral en France, en 2010, et la volonté d’autres pays tels que l’Allemagne de suivre cet exemple, étaient annonciateurs de la tendance actuelle à intégrer l’islamophobie dans la loi».
Aux Etats-Unis, il est beaucoup question de la diffusion, hier, par la chaîne de télévision MSNBC, de la feuille d’imposition de Donald Trump pour l’année 2005. Selon la chaîne américaine, le milliardaire, qui refuse toujours de rendre publique ses feuilles d’impôts, aurait payé 36,5 millions de dollars d’impôt sur plus de 152 millions de dollars de revenus. Mais loin d’être embarrassante, cette révélation ne fait finalement qu’indiquer que le président américain a bien payé des impôts – et c’est ce que relève The Washington Post, qui rappelle que The New York Times avait publié en octobre dernier une précédente déclaration d’impôts, datant de 1995, où il apparaissait que Donald Trump déclarait à l’époque plus de 900 millions de dollars de pertes – une somme qui lui aurait permis d’échapper à l’impôt pendant 18 ans, selon le journal, qui se serait donc trompé dans ses calculs. Bref, résume The Washington Post, les révélations de MSNBC sont plutôt une bonne nouvelle pour le président américain – qui pourrait même être lui-même à l’origine de l’envoi de sa feuille d’impôts, selon le journaliste qui a reçu à son domicile le pli anonyme qui la contenait.
Tout autre chose, pour terminer, la décision d’un zoo tchèque de scier les cornes de ses rhinocéros. Une décision qui intervient après qu’un rhinocéros du zoo de Thoiry, en France, a été abattu il y a quelques jours, par des braconniers, pour récupérer sa corne. The Guardian rappelle que les cornes de rhinocéros se vendent plus cher que la cocaïne ou que l’or sur le marché noir, où leur prix varie entre 25.000 et 200.000 euros, les cornes de rhinocéros réduites en poudre étant notamment très prisées en Chine et au Vietnam, où des vertus médicales leur sont attribuées. Des vertus qui n'ont jamais été vérifiées scientifiquement, tel que la capacité de faire baisser la fièvre, de faire reculer le cancer, de stopper les saignements de nez ou de remonter la libido.
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