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Macron à Las Vegas : ouverture d'une enquête préliminaire pour "favoritisme"

Le parquet de Paris a ouvert lundi une enquête préliminaire sur des soupçons de favoritisme autour de l'organisation d'une coûteuse soirée à laquelle Emmanuel Macron, alors ministre de l'Économie, avait participé en 2016 à Las Vegas.

Le parquet de Paris a ouvert, lundi 13 mars, une enquête préliminaire pour favoritisme, complicité et recel, portant sur l'organisation d'une coûteuse soirée de promotion des start-ups françaises, à Las Vegas, en janvier 2016, a-t-on appris mardi de source judiciaire.

Cette procédure ne vise pas Emmanuel Macron, qui avait alors rencontré des entrepreneurs, mais "est susceptible de mettre en cause" l'organisme de promotion Business France et l'agence Havas, responsables de l'organisation, précise-t-on, confirmant une information de France Inter.

Dans un communiqué, En Marche !, le parti du candidat, tient également à souligner que l'enquête ne vise "en aucun cas Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique en fonction à l’époque, ni aucun membre de son cabinet". La formation précise en outre qu'elle "n’hésitera pas à engager des actions judiciaires contre toute personne insinuant qu’Emmanuel Macron pourrait avoir une responsabilité personnelle quelconque dans les décisions ayant approuvé cette commande".

Des révélations du Canard Enchaîné

Le Canard Enchaîné avait évoqué la semaine dernière des soupçons entourant l'organisation de cette soirée, qui s'était tenue à l'occasion du Salon CES de l'électronique grand public.

Cette opération avait été montée à la demande du cabinet du ministre et confiée à Havas par Business France, sans appel d'offres, ce qui "est susceptible de relever du délit de favoritisme", écrit l'Inspection générale des finances (IGF) dans un rapport cité par le Canard Enchaîné.

Pas d'intervention des ministres dans les appels d'offre, selon Havas

Après le ministre des Finances Michel Sapin, Business France a publié lundi un communiqué blanchissant l'ex-ministre de l'Économie, aujourd'hui candidat à la présidentielle française.

L'organisme reconnaît avoir fait appel pour l'aider dans l'organisation de cet événement à l'agence Havas mais précise que les ministres et leurs cabinets "n'interviennent pas dans les procédures d'appel d'offres et donc dans la relation contractuelle entre Business France et Havas".

Le président du groupe Les Républicains, Christian Jacob, avait demandé mercredi dernier que la justice se saisisse "rapidement" du dossier.

Avec AFP