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Au menu de cette revue de presse française, lundi 6 mars, la décision de François Fillon de poursuivre sa campagne pour la présidentielle, malgré sa convocation par les juges, et les défections au sein de son propre camp. L’hypothèse Juppé de retour. Et une mission proposée par la Nasa.

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A la Une de la presse française, la décision de François Fillon poursuivre sa campagne pour la présidentielle. Le candidat des Républicains a réuni plusieurs dizaines de milliers de partisans hier à Paris, alors que son parti convoque aujourd’hui un comité politique pour «évaluer la situation».
«Personne ne peut m’empêcher d’être candidat», a-t-il martelé hier. Malgré sa possible mise en examen, malgré les défections en cascade, François Fillon tient bon, relève le Figaro, pour qui « la réussite du rassemblement d’hier, qui s’annonçait périlleux, a rendu des munitions au candidat en difficulté», rétablissant ainsi «une forme d’équilibre dans son bras de fer avec ceux qui souhaitent ou exigent son retrait». Cette «démonstration de force redonne de l’oxygène» à sa candidature, estime le journal. «François Fillon ne cède pas», annonce la Croix, en évoquant la «posture audacieuse» du candidat avant une journée qui s’annonce décisive.
Pour audacieux qu’il soit, le «pari» de François Fillon est reçu avec scepticisme par la presse française. « Fillon, le bras de fer », titre l’Opinion, qui le montre en héros du film Titanic, prononçant la célébrissime réplique du héros incarné par Leonardo di Caprio, sa femme dans les bras: «I am the king of the world», «je suis le roi du monde», sous les yeux de Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, ses ex-rivaux à la primaire, qui ont pris le soin de se munir de bouées de sauvetage. «Malgré la pression des poids lourds de LR qui se réunissant ce soir», François Fillon «réaffirme sa volonté d’aller jusqu’au bout sans sourciller», ironise Libération, en faisant allusion à une précédente sortie du candidat: «vous devrez faire avec mes sourcils broussailleux». «Tous ces rebondissements, ces chausse-trappes, avec leur lot de trahisons et de négociations en coulisses, c’est comme Frank Underwood dans « House of Cards», la série télé américaine, analyse un stratège des Républicains dans le Parisien, avant d’ajouter: «Je me demande si, de façon inconsciente, François Fillon n’est pas un peu en train de jouer avec tout ça, quelque part, ça l’excite un peu».
Alors que son candidat affiche sa détermination, la droite s’enfonce dans la crise. « A six semaines du premier tour, une seule question est dans les têtes: la droite a-t-elle encore une chance, même infime, de pouvoir l’emporter, voire d’échapper à l’éclatement?», résument les Echos, auxquels le sondage publié ce matin par le Figaro, semble venir donner raison. D’après cette enquête, François Fillon décroche encore un peu plus, trois points de moins, avec 17%, seulement, des intentions de vote. Dans ce cas de figure, la droite serait donc éliminée dès le premier tour. En revanche, si François Fillon se retirait pour céder sa place à Alain Juppé, celui-ci recueillerait 24,5%, ce qui permettrait aux Républicains d’être présents au second tour.
Mais est-ce qu’Alain Juppé est prêt à se présenter? Le maire de Bordeaux a fait savoir qu’il s’exprimerait ce matin à 10h30. D’après son entourage, cité par le Figaro, Alain Juppé «n’annoncera jamais qu’il y va si François Fillon se maintient. Alain Juppé ne voudra jamais prendre le risque de diviser la droite en annonçant une candidature». Même affirmation du côté de l’Obs, qui rapporte que le maire de Bordeaux aurait fait connaître son refus de se présenter de nouveau à ses proches, hier, en toute fin d’après-midi. Peu probable, donc, ce qui n’empêche pas les Echos d’évoquer un tel scénario – qui poserait, entre autres, un problème financier, dans la mesure où une bonne partie des quelque 6 millions de bénéfices engrangés lors de la primaire auraient été virés sur le compte de Force républicaine, le microparti de François Fillon, qui n’aurait aucune obligation de rendre ce qui n’a pas encore été dépensé. Pas de souci, en revanche, pour les 500 parrainages à obtenir avant le 17 mars, de nombreux élus ayant déjà fait savoir qu’ils avaient ou allaient parrainer sa candidature. Alain Juppé va-t-il ressortir la tenue de candidat? A voir également avec le dessin de Willem, pour Libération, qui le montre récupérant un t-shirt «J’aime Péju» dans une poubelle. A l’arrière-plan François Fillon est  effondré.
Les ennuis judiciaires de François Fillon, entre autres, ont amené le Parisien à réfléchir sur «l’honnêteté en politique». Outre le Penelopegate, le journal évoque aussi l’actuelle mise en cause de Marine Le Pen, pour le Front national, dans une autre affaire d’emplois présumés fictifs, l’affaire Cahuzac, les affaires Bazlkany et j’en passe. «La France, assure le journal, n’est pas en retard en matière de législation, mais tout se passe comme si les Français, longtemps permissifs, ont maintenant le sentiment que ce n’est plus possible». Dans le dessin de Ranson, un citoyen s’indigne: «C’est l’argent de nos impôts dont vous profitez!». «Alors si vous pouviez les réduire, nous, on fermerait les yeux», dit un autre.
Mais on ne va pas quitte sur ces questions bassement matérielles. Pour finir, je vous propose de jeter un cil à cette proposition de la Nasa, qui lance un appel à chacun d’entre vous pour scruter des photos et trouver enfin la 9ème planète du système solaire. Votre mission, si vous l’acceptez, a pour nom de code Backyard Worlds-Planet 9 et consiste à passer en revue, avec votre ordinateur, des milliers de photos du ciel prises sur le site Zooniverse. Pour plus de détails, consultez le Parisien.
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