Le ministre américain de la Justice, Jeff Sessions, qui a admis avoir eu des contacts avec la Russie, a fait savoir, jeudi, qu'il n'interférerait dans aucune des investigations sur une possible intervention de Moscou dans la campagne électorale.
Réfutant tout mensonge, le ministre américain de la Justice, Jeff Sessions, a déclaré jeudi 2 mars lors d'une conférence de presse que ses discussions avec l'ambassadeur russe avant l'élection de Donald Trump avaient porté sur le terrorisme et l'Ukraine, pas sur la politique. Jeff Sessions a toutefois concédé qu'il aurait dû évoquer ces contacts avec l'ambassadeur russe lors de son audition par le Sénat américain.
Le ministre américain de la Justice a, par ailleurs, annoncé, qu'il se déclarerait incompétent dans toutes les investigations en cours ou à venir sur une possible intervention russe dans la campagne électorale. "Je me récuse sur toutes les affaires qui traitent de la campagne de Trump", a déclaré l'Attorney General après les révélations du Washington Post sur ses contacts avec l'ambassadeur de Russie à Washington. Selon le journal, Jeff Sessions et l'ambassadeur russe Sergueï Kislyak se sont notamment parlés en privé le 8 septembre, dans le bureau du sénateur, au sommet de la campagne présumée de cyberattaques russes dénoncée par les services de renseignement américains. Or Jeff Sessions a passé sous silence ces rencontres lors de son audition au Sénat.
Plusieurs élus républicains avaient demandé qu'il se récuse pour ne laisser aucune place à un éventuel doute sur l'intégrité des enquêtes. Les démocrates ont réclamé sa démission. En tant qu'Attorney General, Jeff Sessions supervise le département de la Justice et le Federal Bureau of Investigation (FBI), à la pointe des enquêtes sur les cyberattaques russes présumées et d'éventuels liens entre le Kremlin et les équipes Trump.
Les agences de renseignement américaines sont parvenues l'an dernier à la conclusion que la Russie avait piraté des comptes mail du camp démocrate pour favoriser l'élection de Donald Trump à la Maison blanche. Le Kremlin a rejeté ces accusations.
Avec Reuters et AFP