
Au menu de cette revue de presse internationale, jeudi 2 mars, les réactions de la presse étrangère à la décision de François Fillon de maintenir sa candidature à la présidentielle, malgré sa convocation par les juges. Et les révélations du Washington Post sur les discussions entre le nouveau ministre de la Justice et la Russie.
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Au menu de cette revue de presse internationale, les commentaires de la presse étrangère à la décision de François Fillon de maintenir sa candidature à la présidentielle, malgré sa convocation par les juges pour une possible mise en examen dans le «Penelopegate».
The New York Times évoque une décision annoncée sur un «air de défi», alors que l’enquête qui vise le candidat des Républicains «prend de l’ampleur» - des investigations qui «diminuent ses chances» d’être au second tour, selon le journal, qui estime que cet affaiblissement pourrait profiter à Marine Le Pen et à Emmanuel Macron. «Dans d’autres pays, écrit The New York Times, l’épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête de M. Fillon mettrait très probablement un point final à sa campagne pour accéder à la plus haute fonction de l’Etat. Mais en France, les problèmes judiciaires, même sérieux, mettent rarement un terme aux carrières politiques, même si les électeurs semblent faire preuve de moins en moins de tolérance vis-à-vis des malversations financières, je cite, aux sommets du pouvoir, du moins selon les sondages». «François Fillon joue sa dernière carte», annonce The Guardian, qui parle d’un candidat «en mode bunker, qui évite le public et accuse l’Etat d’une «tentative d’assassinat politique»». François Fillon, juge le journal, est à présent «sévèrement touché, et son parti, les Républicains, à la fois déconcerté et divisé»: on ne sait pas s’il parviendra à la ligne d’arrivée», résume The Guardian.
L’appel à la «résistance» lancé aux électeurs par François Fillon pour défendre «l’Etat de droit systématiquement violé», selon lui, inquiète la presse étrangère. En Italie, La Repubblica, qui rappelle sa fameuse sortie sur son ex-rival Nicolas Sarkozy, «Imagine-t-on le général de Gaulle mis en examen?», parle de «guerre ouverte» avec les magistrats – une guerre que François Fillon aurait choisi de mener «malgré les réticences et les doutes» de son propre camp, selon le journal, qui ne commente pas davantage les tracas judicaires du candidat. Il en va tout autrement en Suisse, où Le Temps s’alarme de le voir s’engager «dans une redoutable surenchère dont la France n’a vraiment pas besoin». «La France a-t-elle besoin d’un président de la République élu à l’arraché contre ses juges, après avoir été, entre 2007 et 2012, le premier ministre obéissant d’un quinquennat ponctué par une série d’affaires politico-financières retentissantes?», fait mine de se demander le journal. «Que François Fillon, après avoir misé sur sa posture morale pour emporter la primaire de la droite, ait oublié les dommages collatéraux que sa surenchère peut engendrer ne préjuge donc rien de bon», poursuit Le Temps, qui estime que oui, «François Fillon a raison. Une certaine conception de la présidentielle a été assassinée hier. Par lui-même ».
Une analyse partagée par Le Soir, en Belgique. Le quotidien belge, qui consacre sa Une à la décision de François Fillon, évoque « ne défense aux accents populistes» et le comme «un homme dangereux pour la démocratie». «C ’est pour régler son sort personnel, que ce personnage politique a insulté l’état de droit, en se plaçant au-dessus des lois et en mettant en cause l’indépendance de la justice française», accuse le journal, pour qui «le candidat Fillon s’est ainsi disqualifié dans la course à la présidentielle: un homme qui incite le peuple à rendre la justice lui-même ne peut être président d’une république démocratique et représenter les droits du peuple».
Aux Etats-Unis, The Washington Post affirme que le ministre de la Justice a dissimulé au Sénat avoir rencontré deux fois l'ambassadeur de Russie aux Etats-Unis pendant la campagne présidentielle. Après le conseiller à la Sécurité nationale et l’ex-directeur de campagne de Donald Trump, c'est donc au tour de Jeff Sessions d'être mis en cause. The Washington Post raconte que lors de son audition devant les sénateurs, alors qu'il lui était demandé ce qu'il ferait s'il apprenait qu’un membre de la campagne du milliardaire avait communiqué avec le gouvernement russe, le postulant avait déclaré: «Je ne suis pas au courant de ces activités», avant d'ajouter qu'il n'avait «pas eu de communications avec les Russes». Mais selon le journal, Sessions et l'ambassadeur russe à Washington se seraient notamment rencontrés en privé le 8 septembre, dans le bureau-même du sénateur, alors que la campagne présumée de cyberattaques russes dénoncée par les services de renseignement Des révélations qui ont amené la chef des démocrates à la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, à demander la démission de Jeff Sessions, au motif que celui-ci aurait « menti sous serment » devant le Sénat américain.
Tout autre chose pour terminer, la réalisation du vœu pour le moins particulier d’une nonagénaire hollandaise. C’est The Guardian qui nous rapporte la savoureuse histoire d’Annie, 99 ans, qui avait mis sur sa liste des choses à faire avant de mourir cette requête assez originale: passer une nuit en prison. Vœu exaucé, grâce à la bonne volonté de la maréchaussée hollandaise - mais pas si original que cela, à en croire The Guardian, qui raconte que tout un tas de gens ont partagé ce genre de souhait sur les réseaux sociaux, comme Edie Simms, 102 ans, du Missouri, aux Etats-Unis, qui se serait volontairement fait menotter puis jeter (enfin pas trop fort) à l’arrière d’un véhicule de police, avant de se faire gentiment raccompagner à la maison de retraite. La centenaire aurait adoré l’expérience…
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