
Au menu de cette revue de presse internationale, mercredi 1er mars, les réactions au discours de Donald Trump, cette nuit, devant le Congrès.
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On consacre cette revue de presse internationale au discours de Donald Trump devant le Congrès.
Un peu plus d’un mois après son arrivée à la Maison-Blanche, le nouveau président «donne à ses intransigeantes promesses de campagne un ton plus modéré», d’après The Washington Post, qui raconte que Donald Trump a défini plus précisément ce «nouveau chapitre de la grandeur américaine» qu’il entend ouvrir, qu’il s’agisse de renouveau économique ou de puissance militaire. Un discours de 60 minutes pour asseoir sa présidence après 40 premiers jours «tumultueux», au cours duquel le président aurait affiché «son sérieux et sa compassion», tout en livrant les grandes lignes d’un programme destiné à reconstruire un pays décrit comme «ravagé par le crime et la drogue, avec des infrastructures défaillantes et une bureaucratie inefficace». «Trump appuie sur le bouton reset», commente Politico, qui parle d’une adresse au Congrès «teintée d’espoir» - un moment «placé sous le signe de l’unité après 39 jours à la Maison-Blanche chaotiques et porteurs de divisions».
Un ton optimiste qui suscite des réactions mélangées du côté de la presse américaine. Satisfaction du côté de Fox News, qui parle d’un «discours généralement bien accueilli», qui pourrait effectivement offrir «un nouveau départ à la jeune présidence de Donald Trump, après des débuts mouvementés, et une première séquence où les affrontements avec les médias et les controverses sur son équipe ont parfois pris le pas sur les actions entreprises sur le front de l’emploi». Beaucoup plus de circonspection, en revanche, du côté de The Hill. «Ne vous faites pas avoir par le personnage de «Trump l’optimiste»», prévient le site, pour qui le discours de cette nuit n’est «qu’un artifice de plus». «Il n’est pas devenu quelqu’un d’autre. Ses conseillers n’ont pas changé, ses idées non plus. L’optimisme soudain de Donald Trump ne convaincra que la sorte de gens qui se sentent mieux si l’agresseur qui les poignarde le fait en chantant une mélodie joyeuse». «L’optimisme ne change rien à l’affaire».
Réactions très partagées, également, sur les réseaux sociaux. Du côté des détracteurs de Donald Trump, c’est l’ironie qui domine. On a choisi pour vous ce Tweet, qui fait allusion au tout récent cafouillage des Oscars: «Et dire qu’on pensait que le couac de la remise du prix du meilleur film serait la plus grosse erreur à laquelle on assisterait en direct cette semaine». Un ton mordant, qui tranche avec la ferveur des partisans de Donald Trump, qui ont également réagi à la diffusion de son discours sur le compte Twitter de la Maison-Blanche. «Croyons en nous-mêmes. Croyons en notre futur. Croyons, une fois encore en l’Amérique», a déclaré le président cette nuit. «Amen», réagit un internaute. «M. le président, quel discours! vous êtes le plus grand président que j’aie connu en 47 ans d’existence», écrit un autre, qui poursuit: «vous avez fait pleurer mon beau-père qui a 82 ans et qui voulait voir un président tel que vous avant de quitter ce monde. Merci».
En France, Le Monde relève lui aussi le changement de ton de Donald Trump, tout en observant que le président n’a pas renié, pour autant, «les thèmes qui l’ont porté à la présidence, ni la promesse de « donner la priorité aux Américains»». Le journal qui s’est aussi intéressé à ce dont Trump n’a pas parlé - ni de la lutte contre le réchauffement climatique ni de l’automatisation, «qui constitue pourtant pour les emplois américains un danger plus grand que l’immigration illégale», d’après Le Monde, qui note que sur ce sujet, Donald Trump «n’est pas sorti de l’ambiguïté» sur le sort des millions de sans-papiers sans casier judiciaire dont il avait évoqué l’expulsion avant de se raviser, se limitant à plaider en faveur d’un système d’immigration «au mérite», inspiré des exemples canadiens et australiens. En Allemagne, le Frankfurter Allgemeine Zeitung note sa main tendue aux démocrates, perçue comme la manifestation de son talent de négociateur, de «dealmaker», comme Trump se définit lui-même. Le quotidien allemand évoque toutefois l’incrédulité de certains de ses opposants, dont fait partie l’ancien candidat démocrate à la présidentielle, Bernie Sanders - qui a réagi à la proposition de Trump de «mettre un terme aux querelles triviales» par cette déclaration: «Cet homme a attaqué les musulmans. Il a attaqué les Latinos. Il a attaqué les médias. Il a attaqué les juges qui ne sont pas allés dans son sens. Et maintenant, il en vient à la conclusion que le temps des différends insignifiants est derrière nous. Eh bien, j'espère qu’il dit vrai».
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